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« Nous sommes pour un cessez-le-feu immédiat ! Pour la libération des otages !  »

Le 7 octobre, Israël a connu l’attaque la plus sanglante de son histoire. Dans une opération sans précédent impliquant des centaines de combattants du Hamas venus de la bande de Gaza, plus de mille deux cents Israéliens ont été tués. Plus de 80 % des victimes sont des civils, femmes et enfants. Des villages entiers ont été attaqués, des charniers découverts par les secours, une jeunesse fauchée en plein concert, et des otages qu’on estime désormais à plus de deux cents ont été emmenés dans la bande de Gaza. Une attaque terroriste.

Pour Israël, ce scénario de l’horreur est inédit depuis la fondation de l’Etat. Il l’est par son ampleur, il l’est par sa violence, il l’est aussi par la faillite du renseignement et des forces armées qui ont été dépassées par une opération armée soigneusement planifiée.

Nous devons redire notre compassion et notre soutien aux Israéliens touchés dans leur chair. Dans cet Etat de 9 millions d’habitants, le nombre de morts et de blessés fait que chaque Israélien connaît potentiellement l’une des victimes. De surcroît, si le retentissement est aussi dévastateur pour Israël, c’est que depuis la seconde Intifada la question palestinienne avait été délibérément occultée.

Une politique qualifiée d’apartheid

En effet, depuis vingt ans et la construction du mur en Cisjordanie, depuis le retrait d’Israël de Gaza et l’enfermement de sa population, depuis l’accélération sans précédent du morcellement de la Cisjordanie par les colonies et la séparation méthodique des infrastructures, les Palestiniens ont été éloignés physiquement et psychologiquement des Israéliens.

La politique de séparation menée par Israël, une politique qualifiée d’apartheid, par les ONG des droits humains, s’est doublée d’une recherche de normalisation avec les pays arabes voisins, donnant de facto le sentiment que la cause palestinienne, celle de l’établissement d’un Etat souverain palestinien en vertu du droit international et de l’égalité des droits, avait vécu.

Las, la séparation, l’humiliation, les violences, les morts qui ont égrené le quotidien des Palestiniens depuis 1948 et singulièrement depuis la fin des accords d’Oslo ont achevé de créer une réalité indépassable, celle de la volonté du peuple palestinien de résister, de ne pas se soumettre à l’oppression, de faire valoir ses droits, malgré les violences de l’armée et des colons, malgré les déplacements forcés, les spoliations, les humiliations, les blessures et assassinats qui jalonnent son quotidien dans l’indifférence coupable de la communauté internationale.

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