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Travaux de rénovation énergétique : comment emprunter en copropriété

Réaliser des travaux d’économie d’énergie coûte cher, il faut compter souvent entre 25 000 et 40 000 euros par logement pour une rénovation globale, selon les professionnels du bâtiment. Des tarifs qui ne sont pas à la portée de tous les copropriétaires. « Il faut absolument que les banques nous accompagnent. Sans elles, la rénovation énergétique aura du mal à se faire », martèle Danielle Dubrac, présidente de l’Union des syndicats de l’immobilier.

Peu de banques accordent en effet des crédits aux copropriétés pour l’instant. Jugés trop complexes et peu rentables, ces derniers étaient jusqu’alors pratiqués uniquement par la Caisse d’épargne d’Ile-de-France, qui a étendu son activité à toute la France.

Ce marché reste toutefois une niche. « En 2022, nous avons ainsi financé environ deux mille copropriétés », indique Christophe Berfini, directeur des activités syndics et administrateurs de biens à la Caisse d’épargne d’Ile-de-France. Plus récemment, la caisse du Crédit agricole de la Touraine et du Poitou s’est lancée sur ce secteur d’activité, dans sa région.

Explications : Article réservé à nos abonnés Comment verdir sa copropriété, et à quel prix ?

Le gouvernement souhaite toutefois développer le recours à l’emprunt pour les copropriétés. Soulignant « l’importance d’ouvrir ce marché à un plus grand nombre d’acteurs financiers », le ministre délégué au logement, Patrice Vergriete, a annoncé, jeudi 19 octobre, son intention d’étudier « rapidement la création d’un nouveau prêt pour les copropriétés ». Une mesure préconisée dans un rapport sur le financement de la rénovation des copropriétés dégradées, qui lui a été remis le même jour par le directeur des prêts de la Banque des territoires, Kosta Kastrinidis.

Taux d’usure

Il s’agirait d’un prêt global couvrant le préfinancement des aides et le financement du reste à charge. Il serait transmissible avec le lot, à la vente, permettant de répartir la charge entre plusieurs générations de copropriétaires, pas seulement sur celui qui décide d’entreprendre les travaux.

Autre mesure prise récemment, pour inciter davantage les établissements financiers à s’intéresser aux crédits des copropriétés : au début de l’été, le gouvernement a fait en sorte, par une mesure technique, que les crédits accordés aux syndicats de copropriétaires soient soumis au taux d’usure (taux maximal auquel les banques peuvent prêter) des crédits à la consommation, plutôt qu’à celui des prêts immobiliers, et le premier est supérieur au second.

En pratique, les copropriétés souhaitant aujourd’hui souscrire un emprunt ont deux options. La première est le prêt collectif classique. Comment fonctionne-t-il ? « Nous prêtons au syndicat des copropriétaires, donc à l’immeuble dans son ensemble », précise M. Berfini. Le principe de l’emprunt est d’abord voté en assemblée générale. Tous les copropriétaires ne sont pas obligés d’emprunter ; ceux intéressés ont deux mois pour se manifester et adhérer à l’emprunt collectif.

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