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La Cité des sciences plonge ses visiteurs dans une mission spatiale

Le module d’habitation I-Hab du Lunar Gateway.

Toulouse, capitale du spatial hexagonal, a sa Cité de l’espace mais il manquait, dans la capitale de la France, un lieu où le public pourrait se confronter au monde extra-atmosphérique et aux aventures qui vont s’y jouer au cours des prochaines années et décennies, avec l’imminent retour des humains sur la Lune et, à plus longue échéance, avec le premier voyage vers Mars. Ce manque parisien est désormais comblé grâce à l’ouverture, à la Cité des sciences et de l’industrie, d’une exposition permanente sobrement intitulée « Mission spatiale », qui s’étale sur 1 000 mètres carrés.

Même si, à l’entrée, le visiteur est accueilli par les silhouettes de glorieux astronautes, de Youri Gagarine à Thomas Pesquet, en passant par Neil Armstrong et Valentina Terechkova (première femme à être allée dans l’espace), « on ne parle pas du passé, explique Sophie Lécuyer, commissaire de l’exposition. L’idée c’est de présenter l’exploration spatiale aujourd’hui et demain. »

Le discours se décline en cinq parties où le visiteur est à la fois invité à se mettre dans la peau des astronautes mais aussi à réfléchir à toutes les implications d’un voyage spatial. Cela commence par le rôle de la robotique dans l’exploration du Système solaire. Se poursuit avec la découverte des fusées, de leur fonctionnement, du fait qu’il est compliqué et coûteux en énergie de s’arracher à l’attraction terrestre. Et que les voyages interplanétaires prennent du temps. Par le biais d’un spectacle en trois actes, on décolle ainsi pour une odyssée de près de mille jours vers Europe, un satellite de Jupiter, qui, sous sa croûte glacée, abrite un océan peut-être porteur de vie.

Poser un pied sur la Lune

La troisième partie de l’exposition s’articule autour d’un module à taille réelle du futur Lunar Gateway, cette station que la NASA et ses partenaires veulent mettre en orbite autour de la Lune. Elle servira à la fois de lieu de résidence et de transit pour les astronautes qui iront fouler le sol de notre satellite naturel. Le module en question, I-Hab, sera fourni par l’Europe. Imposant vu de l’extérieur, ce « mobil-home » n’offre pourtant qu’un espace de vie des plus réduits quand on pénètre à l’intérieur, que l’on s’imagine y dormir, y manger, y vivre…

L’intérieur du module d’habitation I-Hab du Lunar Gateway, la station que la NASA et ses partenaires veulent placer en orbite autour de la Lune.
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Puis le visiteur est convié à poser un pied sur la Lune, laquelle servira de terrain d’entraînement pour Mars. A quoi pourrait ressembler une base lunaire ? Comment s’y protéger des radiations ? Comment vivre en autonomie ? Comment exploiter au mieux les ressources locales ? Enième question : comment un équipage supportera-t-il les contraintes physiques et psychologiques d’un voyage au long cours très loin de sa planète natale ?

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