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A Paris, Pierre-Yves Bournazel allonge la liste des prétendants à la mairie au sein de la majorité

Pierre-Yves Bournazel, à Paris (18ᵉ), le 17 octobre 2023.

Deux cents personnes entassées dans un bistrot de la butte Montmartre, à Paris (18arrondissement), attendaient qu’Edouard Philippe prononce LA phrase. Mais, ce mardi 17 octobre, l’ancien premier ministre a préféré débuter par un bon mot : « Presque comme Joséphine Baker, Pierre-Yves a deux amours. Son parti [Horizons, présidé par M. Philippe] et Paris. » « Pierre-Yves », c’est Pierre-Yves Bournazel, élu parisien depuis quinze ans, qui connaît la ville comme sa poche. Même si tout Paris ne connaît pas encore tout à fait Pierre-Yves Bournazel.

Puis Edouard Philippe a enfin lâché : « Je suis certain qu’il a toutes les qualités pour être un grand maire de Paris. » Il officialise ainsi l’ouverture de la campagne du premier candidat déclaré au sein de la majorité présidentielle, dans la capitale, en vue des élections municipales de 2026.

Le calcul de M. Bournazel, qui se dit « prêt » pour offrir « une alternative positive » à la capitale, est simple. Son « engagement », sa « sincérité », sa « passion pour cette ville » seront des atouts face aux autres candidats macronistes. « J’avais fait le sacrifice de ma démarche pour le collectif, en 2020, en me rangeant derrière le candidat En Marche ! », qui était Benjamin Griveaux, rappelle l’ex-député Horizons. Avant d’enchaîner : « Il faudrait expliquer pourquoi je ne serais pas légitime. Pourquoi je ne serais pas le candidat naturel. Moi, je suis dans une logique 100 % Paris. »

Il y a quelques semaines, Edouard Philippe – qui se positionne de son côté pour la présidentielle de 2027 –, lui a soufflé : « Accélère. » Au sein du camp présidentiel, cette réunion montmartroise risque de mettre rapidement la pagaille sur un ring déjà encombré par des concurrents macronistes à la notoriété plus évidente. C’est notamment le cas de Gabriel Attal, membre du gouvernement le plus en vue en cette rentrée. Au point d’apparaître comme le « meilleur successeur d’Emmanuel Macron » dans un sondage IFOP publié par le Journal du dimanche, le 8 octobre. Dans une précédente enquête du même institut, publiée le 19 mars dans Le Figaro, il recueillait l’avis favorable de 40 % des Parisiens pour devenir leur maire.

Officiellement, Gabriel Attal n’est pas candidat à autre chose qu’à remplir sa tâche de ministre de l’éducation nationale. Officieusement, l’élu des Hauts-de-Seine n’a renoncé à rien et pourrait briguer la succession d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, en 2026. Même si en « macronie », on ne voit pas pourquoi il prendrait le risque de s’abîmer au feu d’une élection municipale très aléatoire. Effectivement, l’intéressé paraît plutôt soucieux d’éviter de commettre la moindre erreur qui viendrait contrarier la fulgurance de son ascension nationale.

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