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Elisabeth Borne estime que LFI s’est mis en dehors « du champ républicain » à la suite des propos de Danièle Obono sur le Hamas

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé, mardi 17 octobre, qu’il saisissait le procureur de la République « pour apologie du terrorisme » à l’encontre de la députée de La France insoumise (LFI) Danièle Obono pour ses propos sur le Hamas, qu’elle décrit comme un « groupe politique islamiste » qui « résiste à une occupation » et se bat, selon elle, pour « la libération de la Palestine ».

« Le Hamas, “un mouvement de résistance” ? Non ! c’est un mouvement terroriste », a écrit Gérald Darmanin sur X (anciennement Twitter), après que la députée de LFI a tenu ces propos sur Sud Radio, un peu plus tôt mardi matin. Poussée à plusieurs reprises par le journaliste à dire si le Hamas est « un mouvement de résistance », Danièle Obono finit par répondre : « Oui. » « C’est un mouvement de résistance qui se définit comme tel », a-t-elle complété.

La première ministre, Elisabeth Borne, a dénoncé ces propos lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, mardi après-midi, en dressant un hommage aux victimes « des attentats terroristes commis par un groupe terroriste, le Hamas, un groupe que [LFI] refuse de qualifier comme tel, un groupe que certains parmi [les “insoumis”] ont même osé qualifier de mouvement de résistance ».

« Depuis le 7 octobre, les voix de La France insoumise manquent à la condamnation unanime de la barbarie terroriste. Elles manquent à l’unité nationale. Vous avez tenté de justifier vos ambiguïtés, mais ce matin la réalité est apparue au grand jour », a poursuivi Elisabeth Borne. Avant d’ajouter : « La justice est saisie, elle tranchera. (…) Pour moi, vous vous excluez du champ républicain. »

Danièle Obono dénonce des « manipulations »

La déclaration de la députée « insoumise » mardi matin a immédiatement été critiquée à gauche comme à droite au point que l’élue a publié un message sur X, dénonçant des « manipulations ». « J’ai dit que le Hamas était un groupe politique islamiste qui déclare inscrire son action dans la résistance à l’occupation de la Palestine. C’est un fait. Ni une excuse, ni un soutien, ni une caution pour ses crimes de guerre abjects contre les civils israéliens », a expliqué Mme Obono.

« Bon, maintenant ça suffit. Ce qu’il s’est passé le samedi 7 octobre en Israël n’avait rien à voir avec de la “résistance” », a estimé la cheffe des écologistes, Marine Tondelier. De son côté, le président de LR, Eric Ciotti, a assuré que le Hamas était « une organisation terroriste responsable du massacre de personnes âgées, de la décapitation d’enfants et du viol de femmes israéliennes ».

Au sein même du mouvement « insoumis », plusieurs députés ont désapprouvé les propos de leur collègue, dont Alexis Corbière, qui a affirmé sur X que « le Hamas n’est pas un mouvement de résistance… », tout en partageant la « une » du quotidien L’Humanité datée du 12 octobre, où est écrit « Le Hamas, meilleur ennemi des Palestiniens ».

« Non, le Hamas n’est pas un mouvement de résistance mais un mouvement islamiste, qui a commis des actes de terreur, des actes d’une barbarie sans nom », a déclaré Antoine Léaument, interrogé par LCP sur le sujet, en amont des questions au gouvernement. Il a toutefois ajouté, au nom de LFI : « Sur ce sujet-là, contrairement à ce qui est dit, nous sommes extrêmement clairs, et certains, pour des raisons politiciennes, essaient de nous faire dire ce que nous ne disons pas. »

Le Monde avec AFP

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