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Après l’attentat à Arras, l’appel à « faire bloc » d’Emmanuel Macron et la crainte d’autres attaques

Emmanuel Macron, à son arrivée au lycée Gambetta-Carnot d’Arras, le 13 octobre 2023.

Et l’attentat tant redouté advint. Vendredi 13 octobre, peu avant 11 h 30, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, est alerté de l’assassinat à l’arme blanche d’un professeur de lettres du lycée Gambetta-Carnot, à Arras. Un ancien élève, de nationalité russe, Mohammed Mogouchkov, 20 ans, fiché S depuis le 2 octobre, a tué un enseignant dénommé Dominique Bernard, avant de semer l’effroi dans l’établissement, blessant grièvement deux autres personnes.

Le locataire de la Place Beauvau avertit le président de la République du drame qui vient de se jouer. La première ministre, Elisabeth Borne, en route pour Orléans où elle doit lancer la 33e convention de l’intercommunalité, rebrousse chemin, tandis qu’Emmanuel Macron, accompagné de Gérald Darmanin et du ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, s’envole à bord du Falcon présidentiel en direction d’Arras.

Une mare de sang sur le parking accueille le chef de l’Etat qui, après s’être entretenu avec des responsables éducatifs, confie son épouvante devant « la barbarie du terrorisme islamiste », dans « un contexte que nous connaissons tous ».

« Il y a un lien, sans doute, entre ce qu’il s’est passé dans le Proche-Orient et le passage à l’acte » de l’assaillant, signifie Gérald Darmanin, vendredi soir sur TF1. Depuis le lancement de l’attaque terroriste du Hamas en Israël, six jours plus tôt, Paris redoute que le conflit exporte des tensions sur le sol français.

Plus d’une centaine d’actes antisémites ont été recensés par le ministère de l’intérieur entre samedi et jeudi. Ils se multiplient au fur et à mesure que les tirs de roquettes pleuvent sur la bande de Gaza, en riposte aux atrocités commises par le Hamas en Israël. Certains d’entre eux sont « très graves, des menaces », précise le ministre de l’intérieur dès mercredi, en se rendant à l’école juive Ozar-Hatorah de Sarcelles (Val-d’Oise), pour annoncer le renforcement de la sécurité aux abords des établissements scolaires et des lieux de cultes juifs. « Lorsque l’islamisme radical frappe, il touche aussi les écoles », prévient-il.

Alerte attentat

Au sein de la communauté juive, la journée de ce vendredi 13 a pris des allures terrifiantes. « Vendredi est le jour de prière pour le monde musulman. Les cellules islamistes en ont fait un jour de passage à l’acte : Samuel Paty, le Bataclan… », redoutait auprès du Monde, jeudi, Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France. « Etre juif en France, c’est vivre avec ces menaces depuis vingt ans. Le conflit [en Israël] est un catalyseur », soufflait-il, expliquant que des familles de son entourage avaient décidé de ne pas emmener leurs enfants à l’école.

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