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Marine Le Pen condamnée pour diffamation envers la Cimade

Marine Le Pen, le 6 octobre 2023.

Marine Le Pen a été condamnée, vendredi 13 octobre, à 500 euros d’amende avec sursis pour diffamation envers la Cimade, après avoir accusé l’association d’aide aux migrants d’organiser « la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores » à Mayotte, a appris l’Agence France-Presse.

La cheffe de file du Rassemblement national avait accusé les associations humanitaires d’être « parfois » « complices des passeurs », lors d’un entretien diffusé sur BFM-TV en janvier 2022. A la question « est ce que les associations humanitaires sont complices du délit d’entrée ? », Marine Le Pen, alors candidate à l’élection présidentielle d’avril 2022, avait répondu : « Parfois oui. Ils sont même complices des passeurs, oui, parfois. »

Elle avait ensuite visé directement la Cimade, association engagée contre la xénophobie et l’exclusion des personnes immigrées, pour ses actions à Mayotte. « La Cimade organise en réalité la filière d’immigration clandestine en provenant des Comores » à Mayotte, avait-elle déclaré.

Les « limites de la liberté d’expression [ont] été franchies »

Elle avait enfin pointé du doigt les subventions versées aux associations, appelant à arrêter de verser des subventions « à des gens qui organisent quelque chose qui est illégal ».

Elle a été reconnue coupable des faits de diffamation publique envers un particulier, la justice estimant que les propos « ont dépassé la dose d’exagération possible dans le contexte dans lequel ils ont été prononcés » et que « les limites de la liberté d’expression [ont] été franchies ».

Elle a été condamnée à 500 euros d’amende avec sursis, ainsi qu’à deux mille euros de frais de justice et un euro à titre de dommages et intérêts.

Le Monde avec AFP

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