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Guerre Israël-Hamas : un million de personnes sommées d’évacuer le nord de la bande de Gaza

Des soldats israéliens regroupés à l’est de la bande de Gaza, près de Reïm (Israël), le 12 octobre 2023.

Vendredi 13 octobre au petit matin, tenus éveillés par une nuit de bombardements intensifs, les habitants de la bande de Gaza se passaient la nouvelle de message en message, incrédules et terrifiés : l’armée israélienne venait d’exiger l’évacuation du nord de l’enclave. Confus, certains s’activaient pour tenter de comprendre où aller, d’autres téléphonaient à leurs proches pour leur faire des adieux.

Personne n’était prêt et beaucoup doutaient des informations contradictoires leur parvenant. « On nous demande de partir vers le sud. On est tous habillés, on a préparé des sacs et des affaires, s’il le faut on est prêts à sortir pendant la journée. Dieu, laissez-nous vivants », s’inquiète au téléphone Dina Ajrami, qui vit dans le centre de la bande de Gaza. Une habitante de la même zone, Amina Bukhari a peur de mal comprendre : « Où peut-on aller ? Il y a des bombardements partout, aucun moyen de partir maintenant. Les bruits sont terrifiants. Je suis à bout de nerfs, horrifiée. »

Vingt-quatre heures pour partir

L’armée israélienne a exigé ce matin « l’évacuation de tous les civils de la ville de Gaza de leurs maisons » vers une zone au sud de Wadi Gaza, dans le centre de l’enclave palestinienne sous blocus israélien total ; elle a donné vingt-quatre heures aux habitants pour se déplacer. « Cette évacuation est pour votre propre sécurité, indique le communiqué de l’armée. Vous pourrez revenir dans la ville de Gaza seulement quand une autre annonce l’autorisant sera émise. » Les autorités du Hamas dans l’enclave ont immédiatement dénoncé « une fausse propagande ». « Nous vous invitons à ne pas répondre à de telles fausses nouvelles, à bien rester dans vos foyers et faire preuve de résilience face à cette sale guerre psychologique menée par l’occupation israélienne », est-il indiqué.

Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, avec l’infiltration de ses combattants sur le territoire israélien qui a fait 1 300 morts en Israël, l’Etat hébreu bombarde avec une intensité inédite la bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste. Plus de 1 500 Gazaouis ont été tués selon un premier bilan provisoire ; aucun endroit de cette mince bande de terre de 365 km2 n’est épargné par les bombardements. Les bombes sont larguées sur des habitations de civils, dans des zones densément peuplées, la majorité du temps sans avertissement. Ces derniers jours, des écoles, université, ambulances et secouristes ont été visés par les frappes dans l’enclave qui ne dispose pas d’abris. Vendredi matin, la branche armée du Hamas a affirmé que « treize otages, dont des étrangers », avaient été tués dans des frappes israéliennes au cours des dernières vingt-quatre heures.

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