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Guerre Israël-Hamas : Emmanuel Macron redoute une montée des tensions en France

Le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal (à gauche), le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin (au centre), et le grand rabbin de France, Haïm Korsia (à droite), visitent une école juive à Sarcelles (Val-d’Oise), le 11 octobre 2023.

Face à la barbarie en Israël, Emmanuel Macron cherche à préserver la concorde de la nation. Cinq jours après l’attaque terroriste lancée par le Hamas avec le soutien du Jihad islamique, le chef de l’Etat devait recevoir, jeudi 12 octobre à 12 heures à l’Elysée, les différents chefs des partis politiques représentés au Parlement ainsi que les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Aucun responsable politique du camp présidentiel comme de l’opposition ne devait manquer à l’appel. Pas même le coordinateur de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, mouvement fustigé par l’ensemble des responsables politiques pour avoir refusé de qualifier le Hamas d’organisation terroriste. Le député des Bouches-du-Rhône a confirmé sa présence au Monde, dans l’après-midi de mercredi.

Cette réunion, sans collaborateurs ni téléphone portable, précise l’Elysée, reproduit le format de la rencontre déjà menée le 30 août au sein de l’ancienne abbaye royale de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Elle sera suivie d’une prise de parole solennelle du chef de l’Etat à 20 heures sur France 2 et TF1. « Il est étonnant que le président de la République, qui prend la parole pour un oui ou pour un non, n’ait rien à dire sur l’épouvantable massacre commis par les terroristes islamistes en Israël et sur les mesures qu’il compte prendre pour protéger notre pays de cette folie meurtrière », avait ironisé mercredi, sur X (anciennement Twitter), la présidente du groupe Rassemblement national au Palais-Bourbon, Marine Le Pen.

« Dans une ère de la confusion informationnelle, où le flot de haine se mêle aux “fake news” et aux images insoutenables, Emmanuel Macron a le devoir d’apaiser, de rassurer, de donner forme au réel pour protéger l’unité. C’est le rôle d’un chef d’Etat moderne », répond l’ancienne plume du président, Jonathan Guémas, chargé de la riposte au sein du parti présidentiel Renaissance, aujourd’hui cadre chez Publicis.

Une centaine d’actes antisémites depuis samedi

Si la rencontre ne vise pas, selon l’Elysée, à « cibler un parti plus qu’un autre », Emmanuel Macron entend appeler les représentants des différentes formations politiques à l’unité. L’attitude des « insoumis » inquiète particulièrement, alors que l’exécutif redoute que le conflit ne s’importe en France. Le ministère de l’intérieur rappelle que 10 % de la population se déclare musulmane. « Le discours de LFI est à visée communautaire », tempête Hervé Marseille, sénateur des Hauts-de-Seine et président de l’Union des démocrates et indépendants.

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