« Les premières tendances sont aussi bonnes à Paris qu’en régions. » Après avoir ajourné une première fois sa communication sur les indications de ventes du premier numéro de La Tribune dimanche (LTD), mercredi 11 octobre, la direction a annoncé, jeudi à la mi-journée, « un taux de vente à Paris de 70 % et de 50 % au niveau national ». Plus tôt dans la matinée, elle avait fait savoir qu’« au regard des premières remontées de vente, La Tribune a[vait] décidé d’augmenter le tirage du journal La Tribune dimanche, en passant de 120 000 à 130 000 exemplaires pour le numéro deux. »
En réalité, ce premier tirage du 8 octobre s’est élevé à 110 000 exemplaires. Victime d’un bourrage dû à un grammage de papier trop élevé pour le nombre de pages à mettre sous presse, l’imprimerie marseillaise de La Provence (qui appartient au même groupe) n’a pu sortir, avec retard, que 7 000 exemplaires. Appelée en urgence à la rescousse, l’imprimerie Riccobono de Gallargues (Gard) en a imprimé 33 000. Dix mille journaux ont donc manqué à l’appel, privant quelques départements du Sud-Ouest de LTD.
Pour éviter que la situation se reproduise, le journal continuera d’y être imprimé jusqu’à la fin de 2023, selon nos informations. Enfin, les points de vente supplémentaires parisiens, qui prennent le relais des kiosques fermés le dimanche, n’ont pas distribué La Tribune dimanche – contrairement au Parisien dimanche, au Journal du dimanche ou encore à L’Equipe.
Si ces « remontées officielles », émanant de sondages effectués sur un échantillon de kiosques répartis sur tout le territoire, devaient être confirmées la semaine prochaine par les « résultats définitifs », cette première journée se sera révélée très encourageante. Comptant sur un effet de curiosité, la direction espérait en effet écouler autour de 30 000 exemplaires, avant, dans le meilleur des cas, de stabiliser cette diffusion en kiosques à 25 000 unités en moyenne.
Onze pages entières de publicité
Ce premier bouclage a réservé aux équipes son lot de surprises. En effet, alors que les visages de Sophie Binet et de Marylise Léon auraient dû s’y afficher en « une », et l’entretien croisé des dirigeantes de la CGT et de la CFDT assurer à La Tribune dimanche ses premières reprises remarquées, l’attaque du Hamas contre Israël, déclenchée à l’aube samedi 7 octobre, est venue chambouler le chemin de fer prévu avec soin.
La petite rédaction fraîchement constituée, encore dénuée de service international, a dû monter trois pages sur l’événement dans la précipitation, le journal bouclant à une heure précoce (19 h 30). Du côté des pages médias, le choix de TF1 (groupe Bouygues) d’autoriser Bruce Toussaint à raconter dans LTD son prochain départ de BFM-TV in extremis dans la journée de samedi plutôt qu’au Parisien, pourtant coutumier de ce genre d’exclusivités, fait figure d’encouragement au niveau venu.
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