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David Lisnard, cette « petite musique » libérale qui monte à droite

David Lisnard, président de l’Association des maires de France et maire (LR) de Cannes (Alpes-Maritimes), lors de l’inauguration du siège de son nouveau mouvement, Nouvelle Energie, à Paris, le 3 octobre 2023.

En parfait libéral, David Lisnard croit à la concurrence libre et non faussée, même au sein du parti Les Républicains (LR). « On ne peut pas être de droite et ne pas aimer la compétition », déclarait-il, le 3 octobre, lors de l’inauguration des bureaux parisiens de son mouvement, Nouvelle Energie.

Ces derniers mois, le Niçois Eric Ciotti observe en voisin vigilant le maire de Cannes (Alpes-Maritimes) préparer le terrain à une éventuelle candidature pour l’élection présidentielle de 2027. En privé, le président de LR sourit de l’intérêt porté par certains médias, comme Le Figaro, au président de l’Association des maires de France (AMF) et rappelle en public l’importance d’être « tous ensemble ». Comprendre ensemble derrière le président (LR) d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, son « candidat naturel ».

Mais pour David Lisnard, personne n’a « tué le match » à droite à quatre ans de la présidentielle et l’idée d’une primaire doit être discutée. « Sa suppression des statuts était une promesse d’Eric Ciotti lors de sa campagne pour la présidence, explique le député des Alpes-Maritimes Eric Pauget. Les souvenirs de 2017 et de 2022 restent un traumatisme pour les militants et, si j’apprécie David [Lisnard], il risque d’ajouter du trouble. » En avril, M. Ciotti a redit son intention de rayer des statuts la primaire, « cette machine à perdre », mais la déclaration n’a toujours pas été suivie d’effet.

Dans un parti où une candidature Wauquiez ne s’impose pas comme une évidence pour tous, l’aventure Lisnard a le mérite de montrer que la porte est ouverte à d’autres – comme Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France. A l’été 2023, David Lisnard a gagné une première bataille : il a été « testé » dans un sondage OpinionWay. « Dans l’opinion, il reste encore méconnu mais je vois bien qu’il commence à y avoir une petite musique autour de lui à droite », observe le député de la Manche Philippe Gosselin.

« C’est Fillon sans l’Etat »

L’intéressé le reconnaît, sa notoriété reste à construire. A commencer par sa formation politique. Seule la députée des Alpes-Maritimes Alexandra Martin porte les couleurs de son parti, Nouvelle Energie, dans le groupe LR de l’Assemblée nationale.

M. Lisnard bénéficie de peu de relais au Palais-Bourbon entre les pro-Wauquiez, les tenants d’une droite populaire et les plus libéraux qui regardent en direction d’Edouard Philippe ou de Gérald Darmanin. D’autres ont l’ironie facile sur son poids politique, le récent soutien d’Hervé Morin (président du Nouveau Centre) et ses tocades libérales. « Si vous croyez qu’on va succéder à Emmanuel Macron en étant plus libéral que lui, on est mort », prévient le souverainiste Julien Aubert, l’un des vice-présidents de LR.

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