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Benyamin Nétanyahou, à la tête d’un « gouvernement d’urgence » en Israël, promet d’« écraser et détruire » le Hamas

Des chars de combat israéliens Merkava positionnés près de la frontière avec le Liban, le 11 octobre 2023.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’est engagé, mercredi 11 octobre, à « détruire » le mouvement palestinien Hamas, responsable de l’attaque la plus meurtrière dans l’histoire de l’Etat d’Israël. Au sixième jour de la guerre qui a déjà fait des milliers de morts, les frappes israéliennes nocturnes se sont poursuivies sur le territoire palestinien d’où sont parties plusieurs salves de roquettes vers le sud d’Israël.

« Tout membre du Hamas est un homme mort », a lancé M. Nétanyahou lors d’une première allocution solennelle commune avec les membres de son cabinet de guerre. « Le Hamas, c’est Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] et nous allons l’écraser et le détruire comme le monde a détruit Daech », a-t-il ajouté après avoir qualifié l’attaque de « sauvagerie jamais vue depuis la Shoah ».

L’armée a fait état de 1 200 morts en Israël, pour la plupart des civils. Dans la bande de Gaza, au moins 1 200 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées dans les raids aériens israéliens menés en représailles, selon les autorités locales.

Un « cabinet de guerre » en Israël

Israël a mobilisé 300 000 réservistes et déployé des dizaines de milliers de soldats autour de la bande de Gaza, suscitant les craintes d’un assaut terrestre sur le territoire palestinien.

Sur le plan politique, après des mois de divisions, Benyamin Nétanyahou et son rival Benny Gantz ont annoncé, mercredi, « la mise en place d’un gouvernement d’urgence et d’un cabinet de guerre » pour la durée du conflit avec le Hamas. Le cabinet de guerre sera composé des deux hommes et du ministre de la défense, Yoav Gallant. M. Gantz, ancien chef de l’armée, notamment durant la guerre de cinquante jours à Gaza contre le Hamas en 2014, a été ministre de la défense entre 2020 et 2022.

Le communiqué précise que cinq membres du parti de M. Gantz seront nommés ministres sans portefeuille et une place au cabinet de sécurité sera conservée pour l’autre leader de l’opposition, Yaïr Lapid, ancien premier ministre et chef du parti centriste Yesh Atid.

Cette annonce suspend jusqu’à nouvel ordre le projet de réforme de la justice qui divise le pays depuis le début de l’année juste après la formation du gouvernement de M. Nétanyahou avec l’appui de l’extrême droite et de formations juives ultraorthodoxes.

Joe Biden demande le respect « du droit de la guerre »

Cette annonce est intervenue à la veille de l’arrivée jeudi en Israël du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, pour une visite de solidarité, et alors que les Etats-Unis ont dit être prêts « si nécessaire » à déployer un second porte-avions à des fins de dissuasion.

Cette annonce est intervenue à la veille de l’arrivée jeudi en Israël du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, pour une visite de solidarité, et alors que les Etats-Unis ont dit être prêts « si nécessaire » à déployer un second porte-avions à des fins de dissuasion.

« Vous pouvez compter sur moi, ici et à l’étranger », a voulu rassurer Joe Biden, mercredi, lors d’une rencontre avec des représentants de la communauté juive aux Etats-Unis. Le président américain a exprimé vigoureusement son soutien à Israël et a une nouvelle fois fait part de son indignation après l’offensive du groupe islamiste palestinien, parlant de « journée la plus meurtrière pour les Juifs depuis l’Holocauste ».

Joe Biden a réaffirmé le droit d’Israël à répondre à l’attaque du Hamas. Mais cette riposte doit se tenir dans le respect du « droit de la guerre », a demandé le président américain. « Il est vraiment important qu’Israël, avec toute la colère et la frustration (…) qui existent, agisse selon le droit de la guerre », a-t-il déclaré.

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L’attaque du Hamas a provoqué la sidération en Israël où se multiplient les récits glaçants de témoins et de rescapés. Plusieurs médias ont pu accéder au kibboutz Beeri, à moins de cinq kilomètres de la frontière avec la bande de Gaza. A l’entrée, une pile de cadavres témoignait encore, mercredi, de l’ampleur de l’attaque à l’intérieur du village : sur 1 200 habitants de la localité, plus d’une centaine ont été tués, selon l’armée. L’inquiétude grandit par ailleurs sur le sort des personnes enlevées par le Hamas. Le mouvement islamiste a affirmé mercredi soir dans un communiqué avoir libéré une Israélienne et ses deux enfants, vidéo à l’appui, mais les médias israéliens ont immédiatement crié à la supercherie.

Le Monde avec AFP

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