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Chants homophobes et injurieux pendant un match PSG-OM : une suspension d’un match avec sursis pour quatre joueurs et la tribune Auteuil fermée pour un match

Les joueurs du PSG célèbrent l’un de leurs buts lors de la rencontre contre l’OM, au Parc des Princes, le 24 septembre 2023.

La Ligue de football professionnel (LFP) a sanctionné le Paris Saint-Germain (PSG) pour des chants homophobes et d’autres, injurieux, lors d’un match contre l’Olympique de Marseille (OM), a annoncé jeudi 5 octobre, le président de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).

Au lendemain du naufrage à Newcastle (1-4) lors de la deuxième journée de Ligue des champions, les joueurs Ousmane Dembélé, Randal Kolo Muani, Achraf Hakimi et Laywin Kurzawa, entendus en visioconférence, ont été condamnés à un match de suspension avec sursis pour des chants injurieux, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) Sébastien Deneux, le président de la commission de discipline de la LFP.

Au cours du match contre l’OM, le 24 septembre, des milliers de supporteurs – principalement les ultras de la tribune Auteuil – avaient repris des chants homophobes pendant une dizaine de minutes. Pour ces faits, le PSG a également été condamné à fermer la tribune Auteuil pour un match : elle sera donc vide lors du match contre Strasbourg, le 21 octobre. La sanction comporte également une autre fermeture de la tribune avec sursis.

Dans un communiqué, le club parisien a regretté « une mesure excessive et collective de nature à mettre à mal le travail de dialogue et de prévention engagé [par le PSG] avec les acteurs associatifs, institutionnels et les supporteurs ». Mais il ne fera pas appel de la décision concernant sa tribune, a-t-il précisé. Contacté par l’AFP, le Collectif ultras Paris (CUP), qui occupe la tribune Auteuil, n’a pas souhaité communiquer.

Des chants homophobes à Rennes aussi

Au coup de sifflet final du match PSG-OM, les joueurs parisiens s’étaient rassemblés devant cette même tribune Auteuil pour fêter la victoire (4-0). Pendant ces célébrations, les quatre joueurs sanctionnés ont été vus chantant des insultes contre leurs adversaires du jour. Ils ont présenté leurs excuses dimanche sur les réseaux sociaux disant « regretter sincèrement » leurs paroles, notamment au regard de leur « devoir d’exemplarité ».

Le référent éthique du PSG, Malek Boutih, s’est réuni cette semaine avec des associations partenaires, la LFP et des responsables du gouvernement pour « renforcer les dispositifs », selon une source proche du club.

Dimanche soir, lors du choc en D1 féminine entre le PSG et l’Olympique lyonnais au Parc des Princes, les ultras parisiens ont affiché une banderole pendant plusieurs minutes dans la tribune Auteuil « Paris contre les discriminations et les récupérations ».

Au même moment, mais à Rennes, d’autres chants homophobes avaient été entendus au Roazhon Park lors du match Rennes-Nantes. Cette affaire a également été examinée jeudi par la commission disciplinaire de la Ligue. Une sanction sera prononcée jeudi prochain, a précisé Sébastien Deneux.

Quelque 202 sanctions la saison dernière

Le 16 août 2019, un match de Ligue 2 entre Nancy et Le Mans était devenu la première rencontre de football professionnel à être interrompue par un arbitre en France pour des chants homophobes. Une tribune du stade du club lorrain avait été fermée pour un match.

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La ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, a redit, jeudi, dans un entretien à Ouest-France qu’elle condamnait ces chants. « Il faut des sanctions individuelles et des interdictions judiciaires de stades contre les personnes qui en sont les leaders », a-t-elle souligné.

Signe que l’homophobie est un mal encore répandu dans le football français, quelque 202 sanctions ont été prises la saison dernière par la commission de discipline de la LFP pour des faits de discrimination, en grande majorité à caractère homophobe, lors de 175 matchs : 106 rappels à l’ordre, 61 amendes avec sursis, 34 amendes fermes et une fermeture de tribune (banderoles lors de Montpellier-Nantes).

Tous les ans, un maillot floqué arc-en-ciel est porté par l’ensemble des joueurs de L1 lors d’une journée de championnat. L’an passé, certains avaient refusé de le porter et n’avaient donc pas joué ce jour-là pour leur club, s’attirant les critiques des associations de lutte contre l’homophobie.

Le Monde avec AFP

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