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Restos du cœur : le gouvernement promet de ne pas laisser l’association « sans solution »

Des bénévoles des Restos du cœur distribuent de la nourriture et des produits aux étudiants, au Stade-Vélodrome de Marseille, dans le sud de la France, le 26 mars 2021.

Malgré les dons de ces dernières semaines, Les Restos du cœur vont devoir « refuser du monde » et réduire la quantité de l’aide apportée dès le mois de novembre, a fait savoir, mercredi 4 octobre, le délégué général de l’association, Jean-Yves Troy. « Les Restos du cœur ne sont pas dimensionnés aujourd’hui pour distribuer 170 millions de repas, pour accueillir 1,3 million de personnes », a-t-il déclaré devant la commission des finances de l’Assemblée nationale. Face à cette « hausse massive et brutale » des demandes dans un contexte de forte inflation, « nous allons refuser du monde pour la première fois de l’histoire des Restos du cœur » à partir du mois de novembre. « Nous allons aussi donner moins en quantité », a-t-il ajouté.

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, s’est, pour sa part, montré rassurant, jeudi sur le plateau de LCI, promettant que le gouvernement « ne laissera pas Les Restos du cœur sans solutions et, donc, s’il y a besoin de revoir le plafond de subventions, il sera revu ». La ministre des solidarités, Aurore Bergé, est « en lien avec eux pour discuter à la fois des subventions, des modalités de fonctionnement de manière que les Restos puissent rester ouverts et accueillir le maximum de personnes, y compris en novembre et en décembre », a-t-il précisé.

Un appel au don en septembre

L’association, fondée par Coluche et qui assure 35 % de l’aide alimentaire en France, avait lancé prévenu le 3 septembre qu’elle allait être contrainte de restreindre le nombre de ses bénéficiaires.

A la suite de cet appel, les annonces de dons se sont multipliées, dont une de 10 millions d’euros de la famille de Bernard Arnault, propriétaire du numéro un mondial du luxe, LVMH. Le gouvernement a, de son côté, promis une aide de 15 millions d’euros.

Ces aides ne résolvent pas les restrictions d’accès, aucune solution pérenne n’ayant été trouvée pour les années à venir, a souligné Jean-Yves Troy, citant notamment deux inconnues.

« Il y a une réponse des entreprises et du grand public, et on les remercie, mais est-ce que cette générosité va être là aussi en décembre ? », s’est-il interrogé. Par ailleurs, « même en réduisant les critères d’accès à partir de novembre, on a une grande inconnue sur le fait qu’il y aura peut-être plus de personnes qui vont se présenter aux Restos et qui seront éligibles selon nos critères ».

Le Monde avec AFP

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