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Après un AVC, l’activité physique permet une meilleure récupération

Dix mille pas et plus. Les bénéfices de l’activité physique (AP) sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ne sont plus à démontrer. Qu’il soit ischémique (obstruction d’une artère cérébrale par un caillot sanguin), dans plus de 80 % des cas, ou hémorragique (rupture d’un vaisseau dans le cerveau). On sait que la sédentarité, associée à un manque d’activité physique, augmente le risque d’AVC. Mais l’activité physique agit aussi en prévention secondaire (amélioration de l’autonomie) ou tertiaire (diminution de la récidive).

En France, pas moins de 150 000 personnes sont touchées par un AVC chaque année, soit une toutes les quatre minutes, dont 30 000 décèdent. Il représente la première cause de handicap acquis de l’adulte et la deuxième cause de démence, selon l’Inserm. Les symptômes cliniques sont très variés. « Longtemps décrits comme une pathologie spécifique aux personnes âgées, les AVC touchent de plus en plus d’adultes d’âge moyen (en particulier les femmes), avec les modifications du mode de vie (en particulier l’augmentation de l’inactivité physique et de la sédentarité) et le développement de facteurs de risque cardio-vasculaire, avec, au premier rang, le tabagisme », précisait la Haute Autorité de santé (HAS) fin 2018.

Une étude de chercheurs suédois de l’université de Göteborg, parue en mai dans la revue médicale mensuelle JAMA Network Open, et menée auprès de 1 367 patients victimes d’AVC, a montré qu’une activité physique accrue ou maintenue, avec quatre heures d’exercice par semaine, a doublé les chances des patients de bien récupérer six mois après. Le travail a été conduit dans trente-cinq hôpitaux et centres de réadaptation suédois, de la fin de 2014 à la mi-2019. Les sujets ont été suivis, de deux à quinze jours après le début de l’AVC, pendant six mois.

Pour travailler également sur l’image de soi

Ce travail met aussi en évidence que les personnes ayant une cognition préservée, et principalement les hommes, ont une probabilité plus élevée de faire de l’activité physique après leur AVC et de la continuer, permettant une meilleure récupération. Dans les faits, les séquelles des AVC, comme les troubles de l’équilibre ou de la marche, limitent souvent la pratique d’une activité physique.

« Cette étude est particulièrement intéressante de par la taille de son échantillon. Les résultats sont conformes et cohérents avec la littérature existante. L’enjeu actuel est d’apporter un niveau de preuve suffisant sur les modalités de pratique de l’AP – intensité, fréquence, dose-réponse… », explique Julien Metrot, responsable de la commission APA et affections neurologiques de la Société française des professionnels en activité physique adaptée (APA).

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