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Donald Trump jugé à New York : un procès financièrement à hauts risques

Le procès n’est pas retransmis à la télévision, mais ses protagonistes se sont invectivés devant les caméras, lundi 2 octobre, sur les marches du palais de justice de New York. Avant de se présenter devant la cour qui le juge pour avoir surévalué les actifs de son empire, la Trump Organization, et obtenu ainsi des conditions financières avantageuses, Donald Trump a de nouveau dénoncé « la plus grande chasse aux sorcières de tous les temps ».

Cravate bleue, costume marine et mine renfrognée, l’ancien président s’en est pris à la procureure Letitia James, une démocrate afro-américaine qui, pour être élue en 2018, avait fait explicitement campagne contre Donald Trump, alors à la Maison Blanche. « Nous avons une procureure générale raciste qui offre un spectacle d’horreur et s’est présentée en partant du principe qu’elle allait avoir Trump avant même de savoir quoi que ce soit sur moi », a-t-il accusé, avant de s’en prendre au juge Arthur Engoron, qualifiant le magistrat démocrate de 74 ans de « juge voyou », qui aurait selon lui évalué les propriétés de M. Trump à une fraction de leur valeur.

« C’est une tentative de me nuire lors d’une élection », a clamé l’ancien président, en lice pour l’élection présidentielle de 2024. Prenant aussi la parole sur les marches du palais, Mme James ne s’est pas laissé démonter : « Peu importe votre pouvoir, peu importe la fortune que vous pensez posséder, nul n’est au-dessus des lois. »

« Un monde imaginaire, pas le monde réel »

Le procès n’est pas pénal – Donald Trump n’encourt pas de peine de prison –, mais il est financièrement à hauts risques pour l’ancien président. Il débute avec un double handicap : l’absence de jurés et un juge défavorable. M. Engoron a rendu en amont du procès un jugement accablant pour l’ancien président et a donné raison à la procureure, estimant que M. Trump avait effectivement gonflé ses actifs.

« Dans le monde des accusés, les appartements à loyer réglementé valent la même chose que les appartements non réglementés ; les terres soumises à restriction valent la même chose que celles sans restriction ; les restrictions peuvent s’évaporer dans les airs. C’est un monde imaginaire, pas le monde réel », écrivait dès le 26 septembre Arthur Engoron.

Ce dernier a décidé d’annuler les licences commerciales des entités Trump, y compris de la Trump Organization, et ordonné la mise en place d’un curateur pour « gérer la dissolution » des personnes morales concernées. Si elle est confirmée en appel, la décision pourrait obliger le milliardaire à céder des propriétés new-yorkaises, notamment la Trump Tower, un immeuble de bureaux de Wall Street et des terrains de golf.

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