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Beyfortus, le médicament contre la bronchiolite, bien accueilli : « On s’est dit que le traitement pouvait être intéressant »

Quand le deuxième enfant de Marine a attrapé la bronchiolite, il y a trois ans, « ça a été dur ». Il n’a pas été hospitalisé, mais « on a eu peur que ça empire », raconte cette auxiliaire de puériculture de 27 ans (qui ne souhaite pas donner son nom de famille, comme toutes les personnes citées par leur prénom), vendredi 22 septembre à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP), dans les Hauts-de-Seine.

Un médecin s'apprête à injecter une dose de Beyfortus, à Maël, 3 jours. Sa mère, Marine, est à ses cotés. A l’hôpital Antoine-Béclère AP-HP, à Clamart (Hauts-de-Seine), le 22 septembre 2023.

Trois jours plus tôt, Marine a accouché de son petit dernier, Maël. Alors, pour celui-ci, la mère n’a pas hésité à lui faire administrer le nirsévimab, un nouveau traitement préventif de la bronchiolite disponible depuis le 15 septembre à l’hôpital et en pharmacie. Une piqûre dans la cuisse, un pleur de circonstance, et Maël est passé aux découvertes plus réjouissantes de l’existence.

En prévision de la saison épidémique, Santé publique France (SPF) a commandé 200 000 doses de cet anticorps monoclonal, mis sur le marché sous le nom de Beyfortus par Sanofi et AstraZeneca, qui permet de diminuer de 83 % le nombre d’hospitalisations pour forme grave de bronchiolite, selon l’essai clinique Harmonie. Cette infection des petites bronches, principalement due au virus respiratoire syncytial, touche chaque année près d’un tiers des enfants de moins de 2 ans, selon Santé publique France, soit 480 000 cas. Elle tue dans moins de 1 % des cas, mais elle a causé plus de 26 000 hospitalisations d’enfants de moins de 2 ans lors de la saison épidémique 2022-2023, selon SPF.

Dans ce contexte, les autorités sanitaires comptent sur le Beyfortus pour faire baisser la pression que la maladie exerce chaque hiver sur les hôpitaux et leur personnel. Les parents répondent apparemment présent. A tel point que le gouvernement a établi des priorités en décidant, mardi 26 septembre, de privilégier les bébés encore à la maternité, qui sont les plus à risque de développer des formes graves de bronchiolite.

Le nirsévimab n’est pas un vaccin

Ainsi, les doses de 50 milligrammes, destinées aux enfants de moins de 5 kilos, ne sont plus disponibles en pharmacie de ville. L’hôpital Béclère n’est pas concerné par cette restriction, et sa pharmacienne en chef, Sandrine Roy, continue de compter « avec impatience » sur les 136 doses qu’elle a commandées pour son premier réapprovisionnement, prévu vendredi.

Un peu comme Marine, Renata, pharmacienne de 38 ans, a été « tout de suite enthousiaste ». Sa fille Lara, née le 18 septembre, a un grand frère de 22 mois qui va à la crèche, auprès d’enfants pouvant « avoir le nez qui coule ». Pour Lara, « on s’est dit que le traitement pouvait être intéressant. Nous avons vu les affiches dans l’hôpital, on nous a expliqué », relate Renata. Le père, Stefan, 44 ans, économiste en entreprise, n’était pas très rassuré au départ. Pas au sujet du produit, précise-t-il, mais de la piqûre. Sa fille n’a même pas pleuré.

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