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Pompes à chaleur, prix de l’électricité : deux enjeux énergétiques

Pour se défaire des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), l’une des solutions réside dans la décarbonation des logements. Emmanuel Macron entend tripler le nombre de pompes à chaleur produites en France d’ici à 2027, dernière année du quinquennat. En vue : 1 million d’unités par an, a annoncé le chef de l’Etat, lundi 25 septembre, à l’issue du conseil de planification écologique, confirmant une information du quotidien La Croix. Ce qui impliquerait de bâtir une filière industrielle, avec la formation de 30 000 installateurs en parallèle, et d’accompagner les ménages les plus modestes.

Ce mode de chauffage bas carbone supposera aussi un surcroît d’électricité. Il concerne déjà environ 2,6 millions de foyers. M. Macron y voit un « formidable levier de substitution » par rapport à des installations au gaz, quatre fois plus nombreuses. Pour autant, contrairement à une hypothèse envisagée, il ne compte pas interdire dans l’immédiat la pose de nouvelles chaudières à gaz. Il ne faut « pas laisser nos compatriotes, en particulier dans les zones les plus rurales, sans solution », arguait-il, le 24 septembre, sur TF1 et France 2.

Sans livrer de détail, le chef de l’Etat a aussi affirmé, lundi, son intention de « reprendre le contrôle » sur le prix de l’électricité. Un futur texte de loi sur la production d’énergie est attendu pour la fin de l’année. La question est indissociable des débats sur une réforme du marché électrique en Europe, plus de deux décennies après sa libéralisation. Sujet sensible pour les ménages et les industriels, au vu de l’envolée des prix.

Discussions âpres avec EDF

Il fait aussi l’objet d’âpres discussions entre le gouvernement et l’électricien EDF, dont l’Etat a repris le contrôle intégral en juin. Le PDG de l’entreprise publique, Luc Rémont, plaide pour la prise en compte d’un coût de production nucléaire plus important que celui anticipé par la Commission de régulation de l’énergie. Cette autorité chargée des marchés français l’a estimé à près de 61 euros du mégawattheure entre 2026 et 2030, selon un rapport révélé le 18 septembre par le média en ligne Contexte.

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Malgré une électricité déjà décarbonée grâce au nucléaire et aux renouvelables (hydraulique, éolien, solaire), la France peut encore avoir recours aux centrales à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) et de Saint-Avold (Moselle). Soit 0,6 % de sa production électrique en 2022. Elles seront converties à la biomasse d’ici à 2027, a déclaré, le 24 septembre, M. Macron. Au cours de sa première campagne présidentielle, en 2017, celui-ci avait pourtant promis de fixer la fin du charbon à… 2022.

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