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Budget 2024 : l’éducation nationale, le plus gros ministère, augmente de 3,9 milliards, gonflé par les revalorisations salariales

Le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, lors d’une visite à l’école Armandine-Mallet, à Saint-Germain-sur-Ille (Ille-et-Vilaine), le 4 septembre 2023.

Une confirmation des enveloppes salariales et la suppression de 2 500 postes de professeurs, tels sont les points saillants du budget de l’éducation nationale pour 2024, présenté mercredi 27 septembre par le ministre Gabriel Attal lui-même. Le projet de loi de finances prévoit une augmentation de 3,9 milliards d’euros des fonds alloués au plus gros ministère et porte le premier budget de l’Etat à 63,6 milliards d’euros, soit 29 % de plus qu’en 2017.

Cette hausse découle presque entièrement des mesures salariales annoncées ces derniers mois et qui s’appliqueront pour la première fois sur une année complète en 2024. Comme prévu, 1,9 milliard d’euros sont consacrés aux augmentations de salaire « inconditionnelles » des professeurs, qui entrent en vigueur en septembre 2023. L’enveloppe allouée au pacte enseignant, ce dispositif proposant de nouvelles missions en échange d’une rémunération supplémentaire, est de 900 millions d’euros sur l’année. La revalorisation du point d’indice de tous les fonctionnaires de juillet 2023 à hauteur de 1,5 % et les nouvelles mesures prévues pour janvier 2024 se répercutent aussi sur le budget de l’éducation nationale, premier employeur de l’Etat, à hauteur de 1,2 milliard d’euros.

Ces mesures, d’une ampleur inédite depuis plus de trente ans, ont permis un important rattrapage des salaires en début de carrière (les enseignants titulaires commencent désormais à 2 100 euros net contre environ 1 700 en 2020). Mais elles ont été grevées par une inflation de 5,2 % en 2022 puis de 4,9 % en 2023, et n’ont pas comblé le décrochage des dernières décennies en milieu de carrière. Alors que tous les syndicats d’enseignants, avec qui Gabriel Attal a engagé des concertations sur l’attractivité du métier, réclament une poursuite des revalorisations, aucune nouvelle enveloppe n’est prévue à cette fin en 2024. « Nous allons continuer à travailler sur cette progression et ces évolutions en milieu de carrière », a toutefois assuré le ministre, mercredi.

Suppression de postes

Le budget 2024 prévoit, en outre, 467 millions d’euros pour la gratification des stages en lycée professionnel, et 20 millions d’euros pour porter l’objectif de jeunes concernés par le service national universel à 80 000, contre 64 000 en 2023.

Sur le plan des ressources humaines, l’éducation nationale affiche une hausse de 580 emplois. Elle est portée par la création de 3 000 équivalents temps plein supplémentaires d’accompagnants des élèves en situation de handicap, qui seront par ailleurs revalorisés. Ce « schéma d’emploi » masque néanmoins la suppression de 2 500 postes d’enseignants en 2024, après 1 500 en 2023, que le ministère justifie par la baisse du nombre d’élèves à hauteur de 83 000 à la rentrée 2024.

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