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Conseil de planification écologique : ce qui est prévu pour les transports

Chaîne de montage de la e-3008 électrique de Peugeot, à Sochaux (Doubs), le 13 septembre 2023.

Dans les émissions nationales de gaz à effet de serre, le transport pèse 30 % et, sur ce total, les deux tiers proviennent des véhicules particuliers. La stratégie définie par le conseil de planification écologique et confirmée par Emmanuel Macron, lundi 25 septembre, est donc triple : faire basculer les voitures vers l’électrique, inciter les Français à privilégier les transports en commun grâce aux RER métropolitains et encourager la sobriété. Le chef de l’Etat table aussi sur les progrès technologiques, notamment pour décarboner l’aviation.

Pour faire aimer la voiture électrique aux Français et défendre une écologie « accessible et juste », le président de la République mise sur un mécanisme de location longue durée (leasing) pour les ménages modestes, subventionné par l’Etat, qui permettra de réduire à 100 euros la mensualité d’achat pour un véhicule neuf.

Les détails de ce dispositif seront connus en novembre. A cette date, les clients pourront se connecter sur une plate-forme et réserver un véhicule qui leur sera livré en 2024. « Plusieurs dizaines de milliers de voitures électriques » seront ainsi financées l’an prochain, selon Emmanuel Macron, un objectif plus ambitieux que prévu.

Renforcer la souveraineté

Le chef de l’Etat n’a toutefois précisé ni les conditions de revenus pour y avoir accès ni les modèles éligibles. En revanche, ces véhicules devront être produits en France ou en Europe, comme ceux à qui sera réservé le nouveau bonus écologique.

Emmanuel Macron veut utiliser l’écologie comme un levier pour renforcer la souveraineté de la France. Il souhaite donc que le pays produise 1 million de voitures électriques par an en 2027 et soit exportateur de batteries. « Nous articulons le calendrier du leasing avec la capacité de production en Europe et en France », précise l’entourage du président de la République pour expliquer que la mesure annoncée pendant la campagne électorale de 2022 ne soit pas encore prête.

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Le délai laisse le temps à Citroën de lancer sa ë-C3, produite en Slovénie, et à Renault sa R5, fabriquée à Douai (Nord). La Dacia Spring, qui vient de Chine, n’entrerait pas dans le dispositif. L’Elysée précise qu’un ménage qui fait 1 000 kilomètres par mois – ce qui est fréquent chez ceux qui doivent utiliser leur voiture pour se rendre à leur travail – paierait ainsi 20 euros pour recharger sa voiture à la maison au lieu d’une facture d’essence de 200 euros par mois.

La bascule des particuliers et des entreprises vers la voiture électrique doit représenter 30 % des réductions des émissions nationales de gaz à effet de serre attendues d’ici à 2030. Le report vers le train et les transports collectifs, lui, doit permettre de faire 15 % du chemin. Pour cela, une enveloppe de 700 millions d’euros sera débloquée dès 2024 pour que les régions puissent financer la mise en place de services express métropolitains dans treize villes.

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