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Sénatoriales 2023 : Jean-Marie Vanlerenberghe, le doyen du Sénat, brigue un quatrième mandat

Jean-Marie Vanlerenberghe présente sa liste pour les élections sénatoriales, à Arras, le 29 août 2023.

Le Sénat prend le soin d’indiquer l’âge de Jean-Marie Vanlerenberghe : « 84 ans et 5 mois ». Le sénateur sortant du Pas-de-Calais, en campagne pour sa réélection, est le doyen des 1 829 candidats qui brigueront un siège lors du renouvellement pour moitié de la seconde chambre, dimanche 24 septembre. Ce serait son quatrième mandat dans le Pas-de-Calais depuis 2001 – il assure avoir hésité à se représenter. « Si les journalistes en sont encore à s’intéresser à l’âge des candidats… », soupire-t-il, un brin agacé. « Cela fait vingt ans que les gens me voient, justifie-t-il. Je n’ai pas beaucoup changé. »

Loïc Hervé, membre du même groupe au Sénat, l’Union centriste, note avec humour qu’« il est en bien meilleure forme que Joe Biden ». L’élu de la Haute-Savoie, 43 ans, qui se dit « un peu speed », apprécie « la sagesse » de celui qui a presque le double de son âge. « A force d’avoir interdit aux maires d’être à l’Assemblée nationale, de vouloir changer les poissons du bocal à chaque élection, on se retrouve avec un Parlement sans mémoire et sans racines », regrette M. Hervé. Les sénateurs qui enchaînent plus de quatre mandats ne sont qu’une poignée, rappelle-t-il, convaincu qu’« il faut des grandes figures » au Parlement.

Jean-Marie Vanlerenberghe est une figure, en effet. Lui qui a commencé sa vie politique en 1986 a été maire d’Arras pendant seize ans, de 1995 à 2011. Il est un compagnon de route historique de François Bayrou, qu’il a rencontré en 1975, avec lequel il a cofondé le MoDem en 2007. Incarnation de la démocratie chrétienne, il a suivi un parcours classique de briscard du centre, à rebours des profils novices du « nouveau monde » de la Macronie. Et compte aujourd’hui des soutiens qui vont de la gauche socialiste à la droite du parti Les Républicains (LR). « Je suis un humaniste, un centriste social et ouvert », avance l’intéressé, qui a même ouvert sa majorité municipale « jusqu’au secrétaire de la section communiste ».

« Je ne suis pas un godillot »

Aujourd’hui, Jean-Marie Vanlerenberghe se réclame de la majorité de Gérard Larcher (LR), le président du Sénat, bien qu’il ait soutenu Emmanuel Macron en 2017 et en 2022. La numéro deux de sa liste est Brigitte Bourguignon, ancienne socialiste devenue ministre en 2020, avant d’être battue aux élections législatives de 2022. Un positionnement qui peut donner le tournis. « Mais le Sénat, ce n’est pas l’Assemblée nationale, défend le sénateur. Nous sommes des vrais politiques qui cherchons le compromis, pas le rejet systématique. »

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