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Professeur tué à Dunkerque : mise en examen pour assassinat, son épouse reconnaît lui « avoir porté des coups de couteau »

Justine Jotham, épouse d’un professeur d’université retrouvé mort à coups de couteau, lundi, a été mise en examen pour assassinat et placée en détention provisoire, a annoncé, vendredi 22 septembre, la procureure de Dunkerque, Charlotte Huet.

La suspecte, née en 1986, « a reconnu avoir porté des coups de couteau à son mari », Patrice Charlemagne, a déclaré la procureure. La procureure avait précisé lundi que la femme et l’enfant de la victime étaient présents au domicile la nuit des faits mais que « ce à quoi ils avaient assisté, et où, devait être précisé ».

La mise en cause « a bien évidemment donné une explication à son geste », « elle a participé à l’enquête et a livré, je pense, tout ce qu’elle avait à livrer à cet instant », a poursuivi la procureure, selon laquelle « il n’y a pas de raison de penser que son discernement était altéré ». « S’agissant du mobile, nous avons de premiers éléments aujourd’hui » qui « restent à explorer », a-t-elle ajouté, sans plus de détails. Elle a précisé qu’aucune « plainte ou main courante dans la sphère conjugale » n’était parvenue au parquet.

Plusieurs éléments matériels suspects

Au cours de sa garde à vue, elle a été confrontée à plusieurs éléments matériels suspects, selon une source proche de l’enquête à l’Agence France-Presse (AFP). Notamment « une entaille sur sa main gauche, qui correspondait à celle d’un gant retrouvé sur place » et « l’analyse des smartphones qui laissait supposer des tensions dans le couple », ainsi que « des incohérences dans le récit des faits », a relayé cette source à l’AFP.

Mme Jotham, née en 1986, avait été élue en juin 2020 sur la liste du maire, Patrice Vergriete, désormais ministre chargé du logement. Docteure et maîtresse de conférences en littérature, elle figure parmi les enseignants-chercheurs de l’Université du littoral Côte d’Opale, et est également autrice jeunesse.

Selon une source policière à l’AFP elle avait, lundi, alerté la police vers 4 heures, expliquant que le couple avait été réveillé par des cambrioleurs et qu’elle avait alors quitté les lieux avec son enfant de 20 mois, tandis que l’homme restait dans le pavillon. Ce dernier avait été retrouvé dans une chambre au premier étage, frappé de plusieurs coups de couteau. Deux couteaux ensanglantés, une paire de gants, une lampe torche et un ordinateur portable avaient été saisis à proximité du domicile, selon cette source.

Le Monde avec AFP

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