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Société générale : le plan du nouveau patron focalisé sur le cours de Bourse et la baisse des coûts

Au siège de la Société générale, dans le quartier d’affaires de la Défense, près de Paris, le 14 septembre 2023.

C’est dans la tour Société générale du One Bank Street, au cœur du quartier d’affaires londonien de Canary Wharf, que Slawomir Krupa a présenté, lundi 18 septembre, sa stratégie pour le groupe. Le choix du lieu ne doit évidemment rien au hasard : Londres plutôt que Paris, au plus près des grands investisseurs internationaux, devant lesquels le nouveau directeur général de la troisième banque française cotée a détaillé dans la matinée ses choix et défendu ses ambitions.

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Sa priorité, quatre mois après son entrée en fonction, reste en effet de convaincre que « SocGen » mérite mieux que la valorisation que lui accordent pour l’instant les marchés boursiers. La capitalisation du groupe n’est que de 22 milliards d’euros, contre 76 milliards pour BNP Paribas et 36 milliards pour Crédit agricole SA. De surcroît, la banque est l’une des plus mal valorisées du secteur en Europe par rapport aux actifs figurant à son bilan.

Afin de répondre aux attentes, M. Krupa sait qu’il doit augmenter la rentabilité, tout en confortant la solidité financière du groupe, l’autre grande préoccupation des investisseurs avec l’arrivée, prévue début 2025, des normes financières dites « Bâle IV ». Celles-ci renforceront les exigences des autorités de tutelle en la matière.

Contribution à la transition écologique

Face à ce double impératif, il met donc l’accent sur sa volonté de faire de Société générale une banque « robuste » en allouant au mieux les capitaux dont elle dispose, quitte à afficher un objectif de croissance des revenus de zéro à 2 % par an seulement. « C’est le bon choix à ce moment-là du cycle », assure-t-il, en soulignant que l’année 2022, qui sert de référence à cet objectif, a été « très très forte » en matière de revenus.

L’un des principaux axes du nouveau plan sera de ramener le coefficient d’exploitation – à savoir le rapport entre les charges et les revenus, indicateur-clé de la rentabilité – à 60 % contre 65,8 % au deuxième trimestre, ce qui impliquera de réduire les coûts de 1,7 milliard d’euros d’ici à 2026. Un gros tiers de ces économies proviendra de la rationalisation des systèmes informatiques, mais le groupe compte aussi réduire ses dépenses de prestataires externes, dont il est « un grand consommateur ».

M. Krupa et son équipe misent parallèlement sur l’intégration en cours de LeasePlan par ALD dans la mobilité et de la fusion de ses deux réseaux de banque de détail en France, Société générale et Crédit du Nord, effective depuis le 1er janvier, pour générer davantage de profits.

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