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Les vélos haut de gamme Angell Mobility veulent changer de braquet

Angell Mobility, l’entreprise de Marc Simoncini, a développé une nouvelle gamme de vélos électriques avec Mini, marque du groupe BMW.

La crise du financement de l’écosystème des start-up françaises frappe même ses figures emblématiques. En témoigne Marc Simoncini, fondateur de Meetic, qui devait annoncer, mardi 19 septembre, une levée de fonds de 20 millions d’euros pour soutenir sa dernière société, Angell Mobility, un fabricant de vélos électriques et connectés.

Initialement, la jeune pousse espérait réunir 25 millions d’euros. « On a mis plus d’un an » pour effectuer ce tour de table, témoigne l’entrepreneur. « Pour 100 dossiers présentés à des fonds spécialisés dans l’économie digitale, vous essuyez au moins 90 fois un refus de principe », affirme-t-il.

En lançant une société à forte dimension industrielle, qui revendique de se reposer au maximum sur des partenaires français – à commencer par le groupe SEB, qui assemble ses vélos à Is-sur-Tille (Côte-d’Or) –, M. Simoncini ne s’est pas facilité la tâche. Même si l’entreprise se positionne sur un segment de vélos haut de gamme, dont les prix se situent entre 2 500 et 3 000 euros, elle sait que ses perspectives de rentabilité n’ont rien à voir avec celles d’une entreprise du numérique.

Avant ce tour de table, Angell Mobility avait déjà levé plus de 20 millions d’euros, apportés essentiellement par Jaïna Capital, le fonds de capital-risque de M. Simoncini, et SEB. Cette fois, deux nouveaux investisseurs entrent au capital, dont Bpifrance, qui effectue là son premier investissement par le truchement de son fonds d’amorçage industriel, lancé en mars et doté de 50 millions d’euros.

Elargir la gamme de produits

« Il nous manquait des outils pour venir en soutien à des innovations qui sont moins de rupture, consacrés à des industries plus traditionnelles », témoigne Paul-François Fournier, directeur exécutif de l’institution. « Sans Bpifrance, rien n’aurait été possible », estime M. Simoncini. L’autre nouvel entrant est le géant mondial de la logistique, le Marseillais CMA CGM, qui s’attellerait à la décarbonation des transports.

Cette levée de fonds doit permettre à Angell Mobility d’élargir sa gamme de produits (peut-être au-delà des vélos), et de se développer à l’échelle internationale, alors qu’il reste essentiellement présent en France, en Allemagne et en Italie. La société, qui a livré ses premiers produits en 2020, comptait environ 5 000 vélos en circulation en 2022.

Ce chiffre pourrait croître rapidement avec l’annonce faite, mardi 19 septembre également, d’un partenariat avec la marque Mini (groupe BMW) pour coproduire des vélos électriques au nom de la marque automobile. Près de 4 000 exemplaires d’une édition limitée seront mis en vente, notamment dans les concessions Mini, mais le partenariat doit durer au moins cinq ans et permettre de concevoir de nouveaux modèles.

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