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En Grèce, après un été marqué par les incendies et les inondations, le premier ministre estime que son pays affronte « une sorte de guerre en temps de paix »

Un pompier lutte contre des incendies dans le village de Kirkis, dans la région de l’Evros (Grèce), le 23 août 2023.

Critiqué pour sa gestion des inondations dans le centre du pays, le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a jugé, samedi 16 septembre, que la Grèce subissait avec le changement climatique « une sorte de guerre en temps de paix ». Il a estimé que son pays venait de connaître « les plus graves incendies et inondations de son histoire ».

Après des incendies dévastateurs en juillet puis fin août qui ont ravagé plus de 150 000 hectares, la Grèce a été frappée la semaine dernière par des inondations qui ont fait selon des sources policières dix-sept morts dans le centre du pays, en Thessalie, une région agricole de première importance.

Lors de son discours annuel de rentrée, le chef du gouvernement conservateur a annoncé notamment un renforcement du rôle de l’armée dans la lutte contre les conséquences des catastrophes naturelles. Une réserve spéciale sera doublée pour atteindre 600 millions d’euros à partir de 2024. Elle sera financée par l’augmentation d’une taxe d’occupation des hôtels de luxe, a-t-il précisé.

Le changement climatique, « nouvel ennemi »

« Le coût de la restauration sera considérable, mais notre économie est suffisamment forte pour le supporter », a insisté M. Mitsotakis lors de ce discours à la Foire internationale de Thessalonique (Nord). « Ce que nous avons perdu, Etat et citoyens, nous le reconstruirons ensemble », a-t-il dit, qualifiant le changement climatique de « nouvel ennemi ».

Il devrait détailler les mesures prévues pour lutter contre les conséquences des intempéries lors d’une conférence de presse dimanche.

Confortablement réélu il y a près de trois mois, Kyriakos Mitsotakis essuie des critiques acerbes de l’opposition et d’une partie de la population touchée par ces intempéries en raison de la lenteur des secours et d’un manque de coordination entre l’armée et les services de protection civile.

L’opposition de gauche Syriza a notamment fustigé le manque de travail de prévention des inondations en Thessalie, déjà frappée par des intempéries dévastatrices en 2020.

Le Monde avec AFP

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