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Brigitte Marsigny, la maire de Noisy-le-Grand, placée en garde à vue dans une affaire financière

Brigitte Marsigny, lors des élections municipales, à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), le 20 septembre 2015.

Les policiers de la brigade de répression de la délinquance économique ont placé en garde à vue Brigitte Marsigny (Les Républicains), maire de la ville de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), mardi 12 septembre. Son domicile et son bureau ont également été perquisitionnés. Ces opérations s’inscrivent dans le cadre d’une enquête judiciaire pour blanchiment et prise illégale d’intérêts, comme l’a confirmé au Monde le parquet de Paris, qui a hérité en 2019 de cette procédure ouverte initialement à Bobigny.

L’enquête porte sur des soupçons concernant « la régularité de cession de terrains appartenant à la municipalité et l’octroi de permis de construire », précise le parquet. Un autre volet du dossier vise la déclaration de patrimoine de Mme Marsigny, à la suite d’un signalement de possibles omissions par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

Critiques de l’opposition

Brigitte Marsigny a été remise en liberté à l’issue de sa garde à vue sans être poursuivie à ce stade. Sollicitée, elle n’a pas réagi aux questions sur l’existence de l’enquête judiciaire. Maire de Noisy-le-Grand depuis 2015, Mme Marsigny, âgée de 71 ans, est candidate aux élections sénatoriales du 24 septembre, en quatrième place sur la liste des Républicains en Seine-Saint-Denis. Avocate de profession, elle a démarré sa carrière en 1974 et occupé à deux reprises la fonction de bâtonnière de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Elle a également siégé au conseil de l’ordre et au Conseil national des barreaux, avant de se lancer en politique.

Ces dernières années, elle a fait l’objet, en tant que maire, de critiques de la part de membres de l’opposition municipale visant une « confusion des genres un peu malheureuse » après la nomination d’un adjoint à l’urbanisme par ailleurs « administrateur de biens, et ancien employé d’un gros promoteur », rapportait Le Parisien en 2017. En janvier, l’édile a suscité la polémique en soumettant au conseil municipal une délibération visant à faire annuler une dette de 700 000 euros, due à plus d’un tiers par l’ancienne maire Françoise Richard (1984-1993) – alors même que Brigitte Marsigny a été l’avocate de Mme Richard.

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