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Migrants à Lampedusa : Elisabeth Borne estime que « l’heure est d’abord à la solidarité avec l’Italie »

Des migrants sur l’île sicilienne de Lampedusa, en Italie, le 16 septembre 2023.

« L’heure est d’abord à la solidarité avec l’Italie, à la mobilisation aussi de l’Union européenne », a déclaré samedi 16 septembre, la première ministre, Elisabeth Borne, alors que des milliers de migrants sont arrivés cette semaine sur l’île italienne de Lampedusa. La ministre a également fait savoir sur BFM-TV qu’Emmanuel Macron allait s’entretenir sur le sujet avec la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, sans apporter plus de précisions.

« Quand on a des combattants de la liberté, des gens dont la vie est menacée dans leur pays, évidemment, il faut continuer à les accueillir », a poursuivi Elisabeth Borne, interrogée en marge des Journées du patrimoine à Matignon. « Ensuite, il faut aussi voir l’inquiétude qu’il peut y avoir (…) à voir arriver ces vagues de migrants. Il faut qu’on réponde à l’ensemble de ces situations », a-t-elle ajouté.

Entre lundi et mercredi, environ 8 500 personnes, soit plus que l’ensemble de la population de Lampedusa, sont arrivées à bord de 199 bateaux, selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une agence des Nations unies. Le centre d’accueil des migrants construit sur l’île est prévu pour moins de 400 personnes. Des milliers de ces migrants ont donc été transférés vendredi en Sicile.

Emmanuel Macron a défendu un « devoir de solidarité européenne » avec l’Italie alors que Berlin vient de suspendre l’accueil volontaire de demandeurs d’asile en provenance de ce pays en raison d’une « forte pression migratoire » et du refus de Rome d’appliquer des accords européens.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra dimanche en compagnie de la première ministre italienne, Giorgia Meloni, sur l’île. Mme Meloni avait demandé à Mme von der Leyen de venir à Lampedusa constater la situation et au président du Conseil européen, Charles Michel, de mettre la question migratoire à l’ordre du jour du sommet de l’Union européenne en octobre, tout en annonçant que son gouvernement avait l’intention de prendre des mesures extraordinaires.

Plus de 2 000 morts depuis janvier

Les images de milliers de personnes dormant en plein air, escaladant la clôture du périmètre et errant dans la ville de Lampedusa ont suscité la colère des membres du gouvernement italien d’extrême droite. Le vice-premier ministre, Matteo Salvini, a parlé d’« acte de guerre » à propos de ces arrivées.

Cette poussée migratoire a relancé le débat sur le partage des responsabilités au sein de l’Union européenne concernant les demandeurs d’asile.

Située à moins de 150 kilomètres du littoral tunisien, Lampedusa est l’une des premières escales pour les migrants qui franchissent la Méditerranée en espérant gagner l’Europe. Chaque année, pendant l’été, ils sont des dizaines de milliers à prendre la mer sur des embarcations souvent vétustes, pour tenter cette périlleuse traversée dans laquelle plus de 2 000 d’entre eux ont déjà trouvé la mort depuis janvier.

Le Monde avec AFP

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