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Soupçons d’agression sexuelle visant Michel Aupetit, ancien archevêque de Paris : enquête classée pour absence d’infraction

Michel Aupetit, le 15 juin 2019, à Paris.

La procédure ouverte pour agression sexuelle sur personne vulnérable après un signalement du diocèse de Paris visant l’ancien archevêque de Paris Michel Aupetit a été classée sans suite le 23 août pour absence d’infraction, a annoncé jeudi 14 septembre le parquet, sollicité par l’Agence France-Presse (AFP).

« Mgr Aupetit avait abordé l’ouverture de cette enquête avec sérénité parce qu’il était certain qu’elle ne pouvait que se terminer par un classement sans suite. Il peut continuer à agir dans sa mission pastorale sans qu’il y ait une quelconque difficulté dorénavant », a déclaré auprès de l’AFP son avocat, Me Jean Reinhart.

Michel Aupetit a été entendu en audition libre le 9 juin et a « maintenu n’avoir jamais eu de relation sentimentale ni sexuelle avec la femme concernée », a précisé le parquet. « Celle-ci a dit aux enquêteurs avoir un souvenir clair des situations évoquées. Elle a estimé qu’elles ne constituaient aucune infraction pénale, elle n’a pas déposé plainte », a ajouté le parquet. « Rien n’étant susceptible d’être qualifié pénalement », la procédure a donc été classée sans suite.

Démission en novembre 2021

L’enquête avait été ouverte en décembre 2022 après un signalement du diocèse de Paris et les investigations avaient été confiées à la brigade de répression de la délinquance aux personnes. Elles portaient sur les échanges écrits entre Michel Aupetit et une paroissienne faisant l’objet d’une mesure de protection judiciaire, dont le consentement apparent devra être confirmé au regard de sa santé mentale. Selon Me Reinhart, il n’y a jamais eu de « gestes déplacés » de la part de son client.

Michel Aupetit, à la tête de l’archevêché de Paris depuis décembre 2017, avait présenté sa démission fin novembre 2021 au pape François, qui l’avait aussitôt acceptée, après que plusieurs journaux lui avaient prêté une relation amoureuse avec une autre femme – ce qu’il avait catégoriquement démenti. Il était alors aussi très contesté pour sa gestion des ressources humaines dans le diocèse.

Entré tard dans la prêtrise – il a été ordonné à l’âge de 44 ans après avoir exercé la médecine pendant onze ans –, Michel Aupetit, 72 ans, a exercé différents ministères de vicaire, curé et aumônier auprès de la jeunesse, avant d’être nommé évêque.

L’archevêque, qui a eu à gérer l’incendie de Notre-Dame de Paris en 2019, est connu pour ses positions strictes sur la famille et la bioéthique : il a notamment soutenu les « marches pour la vie » hostiles à l’interruption volontaire de grossesse. Il a aussi eu maille à partir avec la communauté homosexuelle en 2012 lors des débats sur le mariage pour tous.

Toujours considéré comme évêque (émérite) par le Vatican, Mgr Aupetit s’est installé, après sa démission, dans une ancienne abbaye toulousaine. Selon son conseil, il « consacre sa mission pastorale » auprès d’associations d’aide aux pauvres un peu partout en France.

Le Monde avec AFP

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