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Jean-Luc Mélenchon dénonce l’« initiative violente » de Fabien Roussel, qui a appelé à « envahir si nécessaire » des préfectures pour dénoncer l’inflation

Le leader de La France insoumise, lors de l’université d’été de LFI à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), le 25 août 2023.

Se rassembler devant les préfectures et « les envahir, même, si nécessaire », pour demander à l’Etat « d’agir » face à la hausse des prix de l’alimentation, de l’énergie et des carburants : cet appel, formulé mercredi 13 septembre par le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, a été vivement dénoncé jeudi par le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

« Cette initiative violente est purement personnelle. Elle n’a été discutée nulle part, pas même au PCF. Je crois donc qu’il ne serait pas raisonnable de s’y associer compte tenu de la violence qu’elle supposerait dans cette impréparation totale », a-t-il estimé sur X (anciennement Twitter). M. Roussel avait assuré qu’il était pour « l’action non violente » mais disait craindre « des irruptions de la faim ».

« Je préfère qu’un parti politique, [que] des organisations syndicales, [que] des associations organisent cette colère et l’expriment en direction des représentants de l’Etat que sont les préfets, mais aussi les ministres, le président de la République, pour demander (…) que ça bouge », a-t-il argumenté.

Un peu plus tôt jeudi, Fabien Roussel avait lancé cette fois un appel « à envahir les stations-service et les grandes surfaces », estimant que c’était de la « légitime défense » face à la hausse des prix. Sur les prix de l’essence et de l’alimentation, « on se fait plumer, attaquer, racketter, et on ne devrait rien dire ? », s’est insurgé M. Roussel sur Franceinfo. « Il y a des mesures concrètes à mettre en œuvre pour baisser les prix, les bloquer par le bas (…) Nous appelons à être mobilisés, à envahir les stations-service, les grandes surfaces, les préfectures, parce que l’Etat est responsable », a-t-il justifié. « C’est une question de légitime défense. »

Sur l’essence, le secrétaire national du PCF estime qu’il faut à la fois « baisser les taxes, mettre en place un tarif réglementé et taxer les superprofits » des pétroliers pour « qu’ils arrêtent de se gaver sur notre dos ».

MM. Roussel et Mélenchon entretiennent des rapports compliqués : beaucoup d’« insoumis » reprochent au secrétaire national du PCF d’avoir empêché Jean-Luc Mélenchon d’accéder au second tour de l’élection présidentielle l’année dernière. Au début de l’été, Fabien Roussel avait tenu à se « désolidariser » des propos du leader « insoumis », trop virulents à ses yeux, sur les émeutes.

Le Monde avec AFP


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