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Bonjour, la France a t elle des stocks d’armes à uranium appauvri et si oui en a t elle déjà fait usage par le passé ?

Moralité vacillante

Bonjour Moralité vacillante,

En 2001, Jean-Dominique Merchet écrivait dans Libération que « plus de 2 000 obus à l’uranium appauvri [ont été] testés en France, (…) dans le cadre de deux centres d’essais de la délégation générale pour l’armement [DGA], à Bourges (Cher) et à Gramat (Lot). Depuis 1987, plus de 2 100 obus de calibre 105 et 120 millimètres ont ainsi été testés. Selon toute vraisemblance, ces armes n’ont jamais été utilisées par la France dans le cadre d’un conflit ».

En 2004, un rapport fait au nom de la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale sur l’opportunité de créer une commission d’enquête « sur la production et l’utilisation d’armement à l’uranium appauvri par la France et l’impact sanitaire réel des armes utilisées chez les personnels civils et militaires engagés dans les opérations militaires du Golfe, et les suivantes, ainsi que leur impact sur l’environnement » revenait sur les tests menés par la DGA, évoquait « un stock de 7 000 obus flèches à uranium appauvri » et concluait que « la France n’a pas utilisé ce type d’armements ».

En 2013, lors de l’intervention au Mali, la France a été soupçonnée d’utiliser des armes à uranium appauvri. Le ministre de la défense a évoqué la question dans une réponse faite au Sénat, en juin 2013. « Les munitions flèches à l’uranium appauvri équipant les chars Leclerc procurent à ces derniers une capacité de défense indispensable face à des chars modernes. (…) [Les forces armées françaises] n’ont à ce jour utilisé ce type de munitions ni au Mali ni sur les différents théâtres d’opérations extérieurs sur lesquels elles ont été engagées. En revanche, il n’appartient pas à la France de se prononcer quant à l’éventuelle utilisation par l’un de ses alliés de ces munitions dont l’emploi n’est interdit ou limité par aucun instrument du droit international, y compris humanitaire. »

En mai 2023, la question a été à nouveau abordée au Sénat. « Les munitions à l’uranium appauvri sont des munitions conventionnelles conçues pour percer les blindages. Leur emploi, comme celui des autres munitions, est soumis au droit international humanitaire. (…) Les armées françaises n’ont jamais employé de munitions à uranium appauvri, ni sur les théâtres d’opérations extérieures sur lesquels elles étaient engagées ni dans leurs exercices », a répondu le ministère de l’Europe et des affaires étrangères.

En août dernier, Jean-Dominique Merchet écrivait dans L’Opinion que « la France a bien en stock des munitions à l’uranium enrichi. Toutefois, elle ne les utilise pas, pas plus qu’elle ne les exporte. Selon nos informations, il s’agit d’un “petit stock” d’obus baptisés OFL-F2. Il est confié au service interarmées des munitions, dans un lieu inconnu. Le volume n’est sans doute pas très important. Un document de l’armée de terre datant de 2011 (“Cahier de la cavalerie blindée”) fait état d’une “livraison prévue de 3 000 obus”. On ignore si ces livraisons ont eu lieu et si d’autres commandes ont été passées ultérieurement. Selon un spécialiste, il s’agit d’un “stockage de précaution”, dont l’emploi est soumis à l’autorisation des plus hautes autorités de l’Etat, sans doute l’Elysée ».

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