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US Open : les Français Mannarino et Bonzi éliminés au 3ᵉ tour, la Danoise Wozniacki poursuit son retour gagnant, Djokovic bousculé pendant deux sets

Adrian Mannarino face à Frances Tiafoe, au troisième tour de l’US Open, à New York, le 1ᵉʳ septembre 2023.

C’est la fin de l’aventure new-yorkaise pour Adrian Mannarino et Benjamin Bonzi, les deux joueurs français engagés, vendredi 1er septembre, au 3e tour de l’US Open de tennis.

Adrian Mannarino, 35e mondial, a réussi à prendre le premier set à l’Américain Frances Tiafoe (10e), grâce à un avantage acquis sur break à 3-2 et conservé jusqu’à la fin de la manche (6-4). Mais, à partir de 2-2 dans le deuxième set, Tiafoe, poussé par le public, a remporté sept jeux d’affilée, ne laissant même que sept points à Mannarino, pour égaliser à un set partout (6-2) et se détacher 3-0 dans la troisième manche, remportée 6-3.

Dans le quatrième acte, le Français a mené 4-2, sans pouvoir toutefois conserver son avantage. Tiafoe a recollé à 4-4 et les deux joueurs en sont arrivés au tie-break. Tiafoe, demi-finaliste en 2022 à Flushing Meadows, a fini par s’imposer 8 points à 6, sur sa deuxième balle de match, sortant le Français, âgé de 35 ans, qui n’avait passé le deuxième tour d’aucun des trois premiers tournois du Grand Chelem de la saison en arrivant à New York.

« Il était plus solide tout au long du match, a analysé Adrian Mannarino. Physiquement, il était très costaud, il servait bien. Moi, il y a eu un peu trop de hauts et de bas. Au cinquième set, avec le public qui poussait, je n’aurais pas forcément été dans la peau du favori. Mais ç’aurait été sympa de vivre ça. »

Objectif Top 20 pour Mannarino

Le Français a reconnu être d’autant plus déçu de ne pas avoir passé l’obstacle Tiafoe que le tableau ensuite s’était « bien ouvert » avec les éliminations prématurées de Holger Rune, Casper Ruud et Stefanos Tsitsipas. Le jeu qu’il a produit, même s’il ne le satisfait pas, permet néanmoins à Mannarino de viser l’un de ses objectifs, intégrer un jour le top 20 mondial, lui qui a atteint le 22e rang de l’ATP en 2018.

Benjamin Bonzi, 108e mondial et bénéficiaire d’une invitation, est, quant à lui allé jusqu’au cinquième set, mais il s’est incliné face au Suisse Dominic Stricker, 128e mondial et issu des qualifications, sur le score de 2-6, 7-5, 7-6 (7/4), 3-6, 6-2.

Le Français avait immédiatement pris le match en main en se détachant 4-0 et en conservant son double break jusqu’au bout du set. Mais le Suisse a repris pied et réussi à remporter les deux manches suivantes dont la troisième au tie-break.

Alors que Bonzi semblait reprendre le dessus en remportant le quatrième set, c’est Stricker qui s’est montré le plus lucide et le plus efficace dans la manche décisive.

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« Je ne sais pas comment j’ai fait. J’ai élevé mon niveau pour jouer un très bon cinquième set », a reconnu Stricker, qui participe à son troisième tournoi du Grand Chelem − élimination au premier tour à Roland-Garros cette année puis au deuxième à Wimbledon. « Je n’avais jamais joué devant autant de public et c’était super », a-t-il ajouté.

Djokovic mené deux sets

Novak Djokovic a dû remonter un handicap de deux sets face à son compatriote serbe Laslo Djere (38e mondial) pour s’imposer 4-6, 4-6, 6-1, 6-1, 6-3 et se qualifier ainsi pour les huitièmes de finale. « J’ai eu beaucoup de difficultés à trouver la solution. Au début, je n’avais pas beaucoup d’options mais ensuite, j’ai élevé mon niveau. Quand j’ai fait le break dans le troisième set, j’ai compris que j’avais une ouverture », a expliqué le Serbe, qui a avoué que ce match avait été « l’un des plus difficiles » qu’il ait eu à jouer à Flushing Meadows.

Novak Djokovic pendant son match face à son compatriote Laslo Djere, au tournoi de l’US Open, à New York, samedi 2 septembre 2023.

Vendredi, face à un très bon Djere qui a crânement joué sa chance, Djokovic a soudain élevé son intensité et sa détermination après avoir perdu les deux premières manches.
« Après le deuxième set, pendant la pause toilettes, je me suis fait un discours de motivation devant un miroir. Il fallait que je parvienne à élever mon niveau. Ca ne fonctionne pas toujours, mais là, ça a fonctionné »
, a-t-il reconnu.

Son adversaire, qui avait mis beaucoup d’énergie dans les deux premiers sets, n’a pas tenu le choc et le « Djoker » a fait cavalier seul dans les trois dernières manches. Il a conclu sur sa seconde balle de match après 3 h 45 de duel.

Djokovic vise un quatrième trophée à l’US Open pour égaler le record absolu de 24 titres du Grand Chelem, détenu par Margaret Court. Dans une moitié de tableau délestée de nombre de ses têtes de série, éliminées, le Serbe de 36 ans, assuré de redevenir numéro 1 mondial à l’issue du tournoi, affrontera dimanche pour une place en quarts le Croate Borna Gojo (105e et issu des qualifications).

Swiatek impitoyable avec sa meilleure amie

Chez les femmes, la Danoise Caroline Wozniacki, lauréate à l’Open d’Australie en 2018 et double finaliste à New York (2009 et 2014), poursuit son beau parcours pour son retour dans un tournoi du Grand Chelem depuis sa retraite à Melbourne en 2020, après avoir battu la Tchèque Petra Kvitova, 11e mondiale 7-5, 7-6 (7/5).

« Un athlète veut toujours gagner, mais être ici, sur l’Arthur-Ashe [le court le plus prestigieux de Flushing Meadows], c’est un rêve devenu réalité (…) Quel honneur ! », a savouré la Danoise, qui affrontera, pour une place en quarts de finale, l’Américaine Coco Gauff (6e mondiale), une sérieuse prétendante au titre. La joueuse de 19 ans rêve de lever son premier trophée d’un Grand Chelem dans son pays, après un été brillant marqué par ses titres à Washington et Cincinnati. Elle a été chahutée, vendredi, par la Belge Elise Mertens (32e) avant de prendre le contrôle de la partie et de se qualifier 3-6, 6-3, 6-0.

Caroline Wozniacki, à New York, le 1ᵉʳ septembre 2023.

La tenante du titre, la Polonaise Iga Swiatek, s’est, elle, montrée impitoyable en corrigeant 6-0, 6-1 la Slovène Kaja Juvan, issue des qualifications et 145e joueuse mondiale, pour se qualifier pour les huitièmes de finale.

« C’est ma meilleure amie [sur le circuit], donc c’était ça qui était le plus dur », a confié Iga Swiatek après une victoire bouclée en quarante-neuf minutes. « C’est certain que mon niveau était élevé, et je n’ai pas commis beaucoup de fautes directes [cinq] », a-t-elle commenté vendredi.

Sur sa route pour un cinquième titre du Grand Chelem, la Polonaise sera opposée en huitièmes de finale à la Lettone Jelena Ostapenko (21e), qui a éliminé l’Américaine Bernarda Pera (73e) 4-6, 6-3, 6-3.

En outre, le tableau féminin a connu une grosse surprise vendredi avec l’élimination de la Russe Elena Rybakina, 4e mondiale, battue dès le 3e tour par la Roumaine Sorana Cirstea (30e) en trois sets (6-3, 6-7 [8-6], 6-4). La lauréate de Wimbledon 2022 termine la saison des Grands Chelems avec pour meilleur résultat une finale perdue à l’Open d’Australie en janvier.

Le Monde avec AFP

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