Close

Zara lance sa plate-forme de seconde main en France

Une boutique Zara, dans le centre de Nantes, le 25 mars 2021.

Après le Royaume-Uni, c’est au tour de la France d’accueillir la plate-forme Pre-Owned de Zara. Le groupe Inditex, numéro un mondial de l’habillement, devait annoncer, jeudi 31 août, ouvrir ce service au marché français, où règne Vinted, le plus connu des sites de vente en ligne de vêtements de seconde main.

La plate-forme arrive en France « avec l’objectif de promouvoir des actions en faveur de la circularité, comme prolonger la durée de vie des vêtements Zara des clients, contribuer à la réduction des déchets et de la consommation de nouvelles matières premières », précise, par communiqué, le groupe espagnol, dont le chiffre d’affaires mondial a atteint 32,57 milliards d’euros en 2022.

A en croire ce distributeur connu pour renouveler ses collections en magasins très fréquemment, le lancement relève de sa stratégie de développement durable. Il se range parmi les « initiatives [qui] permettront de réduire les émissions [de CO2] du groupe de plus de 50 % d’ici à 2030, en vue d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2040, avec une réduction d’au moins 90 % de ses émissions », observe-t-on chez Inditex. Cette offre est mise en ligne en même temps qu’un service de réparation des articles Zara et d’un dispositif de dons de vêtements dans ses 110 points de vente hexagonaux.

Inciter encore à l’achat

A l’évidence, Zara, première des sept enseignes d’Inditex, qui habille les femmes, les hommes et les enfants, prend surtout position sur le marché vigoureux de la vente d’occasion en ligne. Objectif : ramener les fans de ces fripes qui chinent sur Vinted vers son propre site de vente. Car, aux côtés de Nike et autres Shein, la marque espagnole se range parmi les plus recherchées sur le moteur de recherche du site.

Zara déplacera ainsi cette audience vers son propre site de vente en ligne, Zara.com. Une fois connectés, ceux qui sont venus dénicher une robe ou un jean d’occasion pourraient alors être tentés d’acheter des ballerines ou des sneakers neuves… Quitte à inciter encore à l’achat, au grand dam de ceux qui dénoncent la surconsommation de vêtements en France.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Shein, machine infernale de la « fast fashion »

Pour Inditex, l’enjeu est important, puisque le géant de l’habillement a pour objectif de tirer 30 % de ses ventes de la Toile, à moyen terme. Or, « les ventes d’articles de seconde main ont connu, ces dernières années, une hausse très soutenue dans la mode », rappelle Gildas Minvielle, directeur de l’Observatoire économique de l’Institut français de la mode (IFM). En 2022, le marché de la seconde main a généré « 6 milliards d’euros [d’achat] pour les vêtements, les chaussures et la maroquinerie », selon les estimations de l’IFM, alors que la consommation de vêtements neufs, de chaussures et d’articles de maroquinerie de première main s’est élevée à 42,5 milliards d’euros en 2021, d’après l’Insee.

Il vous reste 48.5% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top