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Les trottinettes en libre-service à Paris, c’est fini à partir de vendredi

Les opérateurs de trottinettes électriques en libre-service à Paris ont terminé, jeudi 31 août, de les retirer des rues. Cela fait suite à cinq années de présence controversée, un vote populaire et une décision de la mairie socialiste. Les vélos en libre-service sont prêts à prendre le relais.

A partir de vendredi 1er septembre, Paris deviendra ainsi la première capitale européenne à complètement interdire ces deux-roues en libre-service. De nombreux Parisiens et visiteurs sont devenus excédés de les voir zigzaguer entre les piétons, même bridés à 10 km/h dans certaines zones, ou se garer au milieu des trottoirs. De multiples accidents leur ont été attribués.

« Nous faisons un choix de simplification, d’apaisement et de désencombrement de l’espace public », a expliqué David Belliard, adjoint à la Mairie de Paris, évoquant un « sentiment d’insécurité » parmi les habitants, notamment chez les plus âgés. Les trois opérateurs, Lime, Tier et Dott, ont perdu leur autorisation d’occupation de l’espace public après une « votation » inédite début avril. Le « non » l’avait emporté à près de 90 %, mais seulement 7,46 % des personnes inscrites sur les listes électorales s’étaient déplacées.

La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, avait elle-même fait campagne pour le vote « contre » pour réduire « les nuisances ». « Il est possible de vivre dans une grande ville sans trottinette électrique en libre-service », a assuré M. Belliard jeudi. Depuis août, les 15 000 engins ont donc été progressivement retirés des rues – il n’en restait qu’une poignée jeudi dans les rues dans la journée, principalement dans le centre de Paris – pour être envoyés, après d’éventuelles réparations, dans d’autres villes. Plusieurs des emplacements destinés aux engins sont vides ou accueillaient des vélos électriques des trois opérateurs.

« Une grosse page qui se tourne »

Un tiers des 5 000 trottinettes de l’entreprise Tier restera en Ile-de-France, dans quatre-vingts communes autour de Marne-la-Vallée ou Saint-Germain-en-Laye, et le reste partira essentiellement en Allemagne. Dott enverra les siennes en Belgique ou à Tel-Aviv. Les trottinettes vertes de Lime partiront à Lille, Londres, Copenhague ou encore dans plusieurs villes allemandes. « Nous avons tourné la page trottinettes » pour toute l’Ile-de-France, explique à l’Agence France-Presse Xavier Miraillès, directeur des affaires publiques de Lime.

Les opérateurs misent sur un report de leurs clients vers les vélos en libre-service, déjà proposés par chacun, ce qui devrait leur permettre d’éviter, au moins dans l’immédiat, des licenciements. « C’est une grosse page qui se tourne pour Tier mais on préfère, plutôt que de céder à la nostalgie, regarder devant », indique Clément Pette, responsable des opérations de l’entreprise en France, renvoyant vers les 5 000 vélos encore disponibles.

« Le développement du vélo est en pleine croissance » avec « des perspectives (…) très intéressantes », estime M. Miraillès, de Lime, qui propose 10 000 vélos. « Nous sommes ouverts à renforcer cette offre, notamment dans le cadre de l’arrivée des Jeux olympiques », a fait savoir M. Belliard.

Le Monde avec AFP

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