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Un été radieux pour le tourisme en France

Sur l’île de Bréhat (Côtes-d’Armor), le 9 août 2023.

« Justement, je viens de terminer le “check-out” d’un couple d’Américains, sourit Lydia Weber. Des Californiens en voyage de noces. » Cette année, de l’hôtel Le Pigalle, à Paris, où elle travaille, cette jeune Américaine le confirme : ses compatriotes « ont été plus nombreux dans la capitale cet été que l’an dernier ». A cela rien d’étonnant, « Paris reste une très belle destination sur la route de l’Italie et de l’Espagne », insiste-t-elle. Même si la bonne santé de l’économie américaine et l’envie de reprendre une vie normale depuis la pandémie de Covid-19 sont autant d’autres raisons.

« Cette année, on note une progression des arrivées internationales qui tirent la fréquentation vers le haut », a relevé, ce mardi 29 août, Olivia Grégoire, la ministre du tourisme, qui évoque « une très bonne saison touristique, dans la lignée de l’été 2022 ».

Cette tendance, si elle se confirme, devrait permettre selon le ministère de « surpasser », cette année, les 58 milliards d’euros de 2022, avec environ 64 à 67 milliards d’euros de recettes, et d’atteindre entre 78 et 82 millions d’arrivées internationales, contre 90 en 2019.

« La Chine encore en retrait »

Au-delà des Nord-Américains (+ 16 % des arrivées aériennes en juillet), les Européens ont été plus nombreux, notamment les Néerlandais et les Allemands, tandis que les Asiatiques reviennent doucement. « Si la Chine est encore en retrait, elle marque une reprise accélérée depuis le début de l’été », précise le ministère, qui insiste sur la « très bonne performance » du Japon, de la Corée du Sud et de l’Inde.

Quant aux Français, ils ont continué de « sacraliser les vacances », selon Olivia Grégoire, tandis que la fréquentation nationale est restée stable par rapport à l’an dernier. Près de 7 sur 10 seraient partis le temps d’un week-end ou d’un long séjour, et 88 % d’entre eux sont restés dans l’Hexagone. « Ils sont toujours autant à partir et à choisir la destination France », explique-t-elle. Et ce, en dépit de l’inflation qui s’est immiscée partout, du restaurant à l’hébergement, en passant par les stations-service et les aéroports.

Face à ces « hausses tarifaires », les vacanciers ont cependant dû « ajuster leurs comportements » : certains se sont évadés « moins longtemps, par exemple deux semaines au lieu de trois », d’autres reprenant « leurs habitudes de réservation en anticipé », observait déjà, le 23 août, le cabinet de conseil MKG. Des tendances confirmées ce mardi par la dernière enquête pour Atout France, ADN tourisme et 11 comités régionaux de tourisme réalisée par OpinionWay, selon laquelle 27 % des Français interrogés ont déclaré avoir moins consommé dans les restaurants.

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