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Les prix alimentaires restent au plus haut en août en France

Dans un supermarché à Lens (Pas-de-Calais), le 24 juin 2023.

« Je viens de rentrer de vacances, je fais quelques courses, je n’ai pas acheté grand-chose et la note dépasse 50 euros, ce n’est pas possible. » La réaction fébrile d’un client interpellant l’employé à la caisse d’un magasin Franprix, boulevard Saint-Marcel à Paris, est désormais monnaie courante.

Elle s’explique aisément en regardant les données publiées, jeudi 24 août, par le panéliste Circana. En août, les prix alimentaires sont restés au plus haut. Ils n’ont globalement pas bougé par rapport à juillet.

Cette stabilisation le prouve : l’inflation des prix des produits de consommation courante dans les rayons des supermarchés n’a toujours pas décéléré. Bien évidemment, si la comparaison se fait par rapport au mois d’août 2022, le rythme de hausse des prix semble ralentir. Il atteint 12,4 % contre 13,6 % en juillet sur un an. Mais ce tassement est à relativiser. En plaçant le curseur un an plus tôt, en août 2021, les prix alimentaires ont bondi de 21,3 %, une progression record.

« Des hausses sur les protéines animales »

La tendance s’illustre d’ailleurs en scrutant le panier de courses type concocté par Circana pour Le Monde. D’une valeur à peine supérieure à 100 euros fin 2021, ce chariot, composé de produits de marques nationales, de marques de distributeur et de premiers prix, coûte désormais 126 euros. Soit 1 centime de plus qu’en juillet, ce qui signe une quasi-stabilisation de la facture. Là encore, en comparant sur un an, la hausse semble se modérer à 10,2 %. Mais, depuis septembre 2021, lorsque le premier panier a été mis en ligne, la progression est de quasi 23 %.

Parmi les produits qui affichent une décote sur le mois qui vient de s’écouler se distinguent les yaourts, dont le prix recule de 6,5 %, le café (– 1,9 %), les coquillettes (– 1,4 %), le beurre (–1 %) ou la farine (– 0,7 %). Mais d’autres, au contraire, voient leur tarif encore augmenter. A l’exemple du poisson surgelé (+ 3,1 %), de la boîte de thon (+ 2,4 %), du jambon (+ 1,9 %) ou du steak haché (+ 1,2 %). « Des hausses encore importantes néanmoins, notamment sur les protéines animales, souligne Emily Mayer, directrice de Circana, avant d’ajouter : Dans la baisse de prix des pâtes et des yaourts, on peut voir les efforts des industriels demandés par le gouvernement. »

En effet, depuis des mois, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a multiplié les réunions avec les distributeurs et les industriels pour tenter d’inverser la vapeur. L’objectif : faire refluer l’inflation alimentaire, d’une ampleur inédite, pour redonner du pouvoir d’achat aux Français. Des paniers anti-inflation, avec une sélection de produits premiers prix dégriffés, ont été mis en place par les grandes enseignes au printemps.

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