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Combien d’épisodes de canicule votre département a-t-il connus en vingt ans ?

Dix-sept départements sont encore placés en vigilance canicule rouge, et trente-neuf autres en orange, jusqu’à vendredi 25 août au matin. Cet épisode de chaleur « tardive » a été marqué par la journée la plus chaude jamais enregistrée après un 15 août, et plusieurs records absolus ont été battus, avec 42,2 °C à Toulouse ou 43,2 °C à Carcassone.

A la suite de l’exceptionnelle vague de chaleur de l’été 2003, qui avait entraîné une surmortalité de 14 800 personnes, le ministère de la santé a mis en place un plan national canicule dès 2004. Un bulletin de suivi des vagues de chaleur, diffusé quotidiennement par Météo-France, établit un niveau de vigilance, par département, qui compte quatre échelons :

  • vert : pas de vigilance particulière ;
  • jaune : pic de chaleur de courte durée, chaleur intense ou épisode persistant de chaleur « présentant un risque pour les populations fragiles ou surexposées (conditions de travail ou activité physique) » ;
  • orange : canicule, période de chaleur intense pendant trois jours et trois nuits d’affilée, « susceptible de constituer un risque sanitaire pour l’ensemble de la population exposée » ;
  • rouge : canicule extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique, et qui « présente un fort impact sanitaire pour l’ensemble de la population et des impacts sociétaux (sécheresse, approvisionnement en eau potable, aménagement ou arrêt de certaines activités, etc.) ».

La compilation de l’ensemble de ces bulletins de vigilance canicule montre une exposition intense d’une large moitié de la France, s’étendant au sud de la diagonale Agen-Strasbourg, avec pour épicentre le département du Rhône.

Avec 160 jours de canicule depuis 2004, dont 4 en alerte rouge, le Rhône est de loin le département le plus touché, devant l’Isère (111 jours), puis l’Ardèche et la Drôme (103 jours).

Le couloir entre Méditerranée et Atlantique, au nord de Toulouse, concentre des départements qui ont connu le plus de jours de vigilance maximale, de niveau rouge : 8 pour le Lot-et-Garonne et 5 pour les départements du Tarn, du Tarn-et-Garonne et de la Haute-Garonne. Avec 7 jours de vigilance rouge, Paris et les départements de la petite couronne ont eux aussi connu des vagues de chaleur intense, notamment en 2019 et 2020.

Depuis vingt ans, le cumul des jours de vigilance canicule, tous niveaux confondus, témoigne d’une multiplication de ces phénomènes météorologiques : le décompte s’élève à 3 756 jours entre 2014 et 2023, soit cinq fois plus que lors de la décennie précédente (746 entre 2004 et 2013).

L’intensification des vagues de chaleur est également perceptible puisque le niveau d’alerte rouge a été déclenché pour la première fois en 2019, et représente depuis 8,6 % de l’ensemble des vigilances canicule.


Une hausse des alertes canicule depuis dix ans

Ce graphique présente le nombre de jours cumulés de vigilance canicule orange et rouge, par année et par département (de 2004 au 25 août 2023). Trois départements en vigilance orange ou rouge pendant quatre jours correspondent à douze jours recensés.

La série « En graphiques » des Décodeurs éclaire l’actualité sous forme visuelle. Retrouvez tous les articles dans notre rubrique.

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