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Rendre la Seine baignable d’ici à 2024, l’immense pari à relever avant les JO de Paris

Des athlètes plongent dans les eaux de la Seine au niveau du pont Alexandre III, lors de l’épreuve de familiarisation à la natation à la veille d’un test de triathlon prévu à Paris, le 16 août 2023.

L’ultime feu vert donné à 3 h 30 du matin, à quelques heures seulement de la mise à l’eau des premiers nageurs, fut un premier soulagement pour les organisateurs. Ce mercredi 16 août, à 8 heures, depuis un ponton aménagé au pied du pont Alexandre-III, une centaine de triathlètes a pu plonger dans la Seine pour reconnaître le parcours de la compétition programmée jusqu’au 20 août, et qui sert de répétition générale pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

Ces sportifs, parmi les meilleurs mondiaux, sont les premiers à pouvoir officiellement nager dans le fleuve depuis qu’une multitude de chantiers a été lancée en 2016 pour le rendre à nouveau baignable. Si tout va bien, c’est-à-dire si les prévisions météo se maintiennent et qu’aucun gros orage ne tombe sur l’Ile-de-France d’ici là, 80 paratriathlètes se familiariseront à leur tour avec les courants, vendredi, avant de disputer leur course complète ce week-end.

Lundi, à moins de quarante-huit heures du début de l’événement, le doute sur la tenue de celui-ci planait toujours. Les orages menaçaient ; des précipitations abondantes tombées au début du week-end avaient dégradé la qualité bactériologique de l’eau. Ce sont les mêmes raisons qui ont conduit, le week-end des 5 et 6 août, à l’annulation d’une épreuve des championnats du monde de nage en eau libre, qui devait, elle aussi, servir de test pré-olympique. Fin juillet, il avait plu à Paris comme jamais sur cette période depuis vingt ans, ont expliqué les autorités. Les réseaux d’assainissement étaient surchargés. Or, dans ces cas-là, le trop-plein est déversé dans le fleuve.

A posteriori, la Ville de Paris a assuré que la qualité de l’eau était bonne. Mais lors de la réunion nocturne où tout se décide, les données réglementaires à partir desquelles l’organisateur de l’épreuve tranche, étaient sans équivoque : la concentration d’Escherichia coli − les micro-organismes qui renseignent sur la présence de contamination fécale − est supérieure au seuil autorisé (1 000 unités formant colonie pour 100 ml d’eau), la compétition ne pouvait donc pas se tenir. Ce même premier week-end d’août, 57 triathlètes ont été malades après avoir couru une épreuve des championnats du monde de triathlon en Angleterre.

Décor grandiose

A moins d’un an de la cérémonie d’ouverture, ces aléas et incertitudes rappellent l’immense pari et le défi que se sont lancés les équipes de Paris 2024 en programmant les épreuves du 10 km de natation marathon et celles du triathlon et paratriathlon au cœur de la capitale. Au pied d’un des plus beaux ponts de Paris, entre le Grand-Palais et la tour Eiffel, indéniablement, le décor est grandiose.

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