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Covid-19 : une résurgence au cœur de l’été, peut-être portée par un nouveau variant

Lors de la cérémonie d’ouverture de l’édition 2023 des fêtes de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), le 26 juillet 2023.

En plein cœur de l’été, le virus du Covid-19 se rappelle à nous. Loin d’avoir été éradiqué, il provoque un regain modéré du nombre de cas en France, notamment à l’occasion de grands rassemblements comme les fêtes de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), qui ont réuni 1,3 million de visiteurs du 26 au 30 juillet. « On est passés de 20 % de cas positifs la semaine avant les fêtes, à 35 % la semaine suivante dans le sud des Landes et dans l’agglomération bayonnaise, et on est autour de 35 à 40 % de cas positifs cette semaine », explique le président des laboratoires aquitains Inovie-Axbio, Sébastien Boucher.

La résurgence de l’épidémie, possiblement en lien avec l’émergence d’un nouveau variant, concerne également le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Japon, entre autres – pour autant que les systèmes de surveillance du virus, devenus très lacunaires, permettent de l’appréhender. « Les pouvoirs publics, un peu partout dans le monde, ont baissé la garde vis-à-vis de la surveillance du Covid, regrette Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève. Nous sommes actuellement dans l’incapacité de produire des estimations fiables de l’incidence, des hospitalisations et des décès car on ne teste plus », ou plus guère.

En France, le pilier de la surveillance du Covid-19 a été suspendu le 1er juillet : le fameux SI-Dep – pour service intégré de dépistage et de prévention –, basé sur les résultats des tests RT-PCR et des tests antigéniques. Fini la litanie du nombre de cas quotidiens, du taux de dépistage et de positivité… Le suivi de l’épidémie puise désormais dans diverses sources : les données de recours aux associations SOS Médecins ou aux médecins généralistes du réseau Sentinelles, pour les soins de ville, et celles du recours aux urgences hospitalières (réseau Oscour), ainsi que des indicateurs de mortalité.

Vingt cas pour 100 000 habitants

Et voici ce que ces données nous disent. « L’incidence des cas de Covid-19 présentant des signes respiratoires vus en consultation de médecine générale est en augmentation depuis trois semaines », pointait Santé publique France (SPF) le 7 août, précisant que cette incidence « reste à un faible niveau ». Sur la semaine du 31 juillet au 6 août, elle a ainsi été estimée à 20 cas pour 100 000 habitants, soit 13 404 nouveaux cas (marge d’incertitude : 8 708 à 18 100), selon le réseau Sentinelles. Deux semaines et une semaine plus tôt, respectivement, elle était de 10 cas et de 14 cas pour 100 000 habitants. Les taux de positivité au SARS-CoV-2 des patients consultant pour une infection respiratoire aiguë a été de 7 %, de 35 % et de 17 % chez les 0-14 ans, les 15-64 ans et les 65 ans et plus, respectivement.

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