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Coupe du monde féminine 2023 : France-Maroc, « petit » huitième de finale entre amis

La gardienne de but du Maroc Khadija Er-Rmichi (à gauche) et l’attaquante Fatima Tagnaout fêtent la qualification de leur équipe pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde, à Perth (Australie), le 3 août 2023.

Il n’y a peut-être plus de petites équipes dans le football féminin, c’est le bilan – qui fait consensus – du premier tour de la neuvième Coupe du monde féminine. Mais que le Maroc revienne du diable vauvert, après une défaite 6-0 pour son premier match de la compétition face à l’Allemagne, et rejoigne la France en huitièmes de finale pour sa première participation à une Coupe du monde relève de l’extraordinaire.

« On était les premières surprises. On pensait jouer soit l’Allemagne, soit la Colombie. Le Maroc en a décidé autrement. La probabilité était très faible, c’est ce qui est beau. On va se concentrer sur ce match », expliquait Eugénie Le Sommer, vendredi, au lendemain de l’exploit des Marocaines, une victoire (1-0) contre la Colombie, qui leur offre une place méritée parmi les seize meilleures nations du tournoi.

La 72e nation mondiale au classement FIFA (plus pour longtemps) ne cesse de progresser. En 2022, lors d’une Coupe d’Afrique des nations organisée à domicile, le Maroc avait atteint la finale, ne s’inclinant que 2-1 contre les Sud-Africaines, elles aussi qualifiées pour les huitièmes de finale du Mondial 2023. « Cette Coupe du monde est incroyable. Il y a des surprises, c’est ça, la magie du sport de haut niveau. Rien n’est écrit à l’avance et on vient d’écrire cette page », analyse Reynald Pedros, le sélectionneur français des Lionnes de l’Atlas.

Cette confrontation, inédite en Coupe du monde féminine, entre la France et le Maroc ne provoque pas qu’un soupçon d’effervescence des foules, elle exhale également le parfum de retrouvailles inattendues. A l’image de leurs homologues masculins, demi-finalistes du Mondial 2022 au Qatar, les Lionnes de l’Atlas comptent dans leur rang une bonne proportion de joueuses binationales : treize au total, huit franco-marocaines, dont trois ont été appelées pour la première fois en sélection au début de la préparation de ce Mondial.

« Sur le terrain, il n’y a pas d’amies »

Benjamine des Bleues, la Parisienne Laurina Fazer en a fréquenté deux en sélection de jeunes : Kenza Chapelle et Sarah Kassi. « Elles ont fait quelque chose de grand. Je les ai félicitées », confie la milieu de terrain de 19 ans. Avant d’avertir dans un grand sourire : « Je suis contente pour elles, mais, sur le terrain, il n’y a pas d’amies. » La troisième s’appelle Anissa Lahmari, ex-joueuse du PSG, et a inscrit le but victorieux historique contre la Colombie, jeudi.

Au total, elles sont six à jouer dans des clubs français, dont Kassi à Fleury 91, surprenant quatrième de Division 1 à l’issue de la saison 2022-2023, et Chapelle prêté à Nantes en Division 2 par le club de l’Essonne. Lahmari est en fin de contrat avec Guingamp. « On a toutes joué avec ou contre des joueuses marocaines, relève Le Sommer. [Le match à venir] est un moment particulier pour les deux pays. »

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