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Deux mois de prison avec sursis pour l’agression d’une maire en Isère

Une femme de 50 ans a été condamnée vendredi 4 août par le tribunal correctionnel de Grenoble à deux mois de prison avec sursis pour l’agression deux semaines plus tôt de la maire de la commune de Chantepérier, en Isère. L’altercation entre la prévenue et la maire à l’issue du conseil municipal du 20 juillet avait donné lieu à une interruption temporaire de travail de deux jours pour l’élue, marquée par des ecchymoses et des hématomes. Le procureur a plaidé pour « une peine qui ait du sens », requérant six mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans et interdiction de contacts avec la maire, Christelle Meheut.

Aujourd’hui, la maire « se pose la question de continuer son mandat », a déclaré Benjamin Djeffal, son avocat, qui a précisé que sa cliente s’était vu « prescrire des anxiolytiques » et « avait peur de sortir ». L’élue n’était pas présente au procès. « La prévenue était venue au conseil municipal pour en découdre », a affirmé M. Djeffal, tandis que l’avocat de cette dernière, Arnaud Adelise, a défendu un geste « spontané », « pas prémédité ». « Ça a duré quinze secondes, je l’ai empoignée mais je ne l’ai pas giflée », s’est défendue l’accusée.

Casier vierge

L’objet du litige était un arrêté municipal interdisant l’accès aux véhicules d’un chemin de la commune. Le conflit a été alimenté par l’inimité entre les deux femmes, qui se connaissent depuis quarante ans. La prévenue, dont le casier judiciaire est vierge, a présenté, en pleurs, ses excuses. La peine d’emprisonnement avec sursis a été assortie d’une condamnation à verser 1 500 euros à la maire au titre du préjudice moral, et 1 euro symbolique à titre de dommages et intérêts pour l’association des maires et adjoints de l’Isère, une « peine d’avertissement », a prévenu la présidente du tribunal.

Le 7 juillet, la ministre chargée des collectivités territoriales, Dominique Faure, a détaillé auprès du Monde un plan de 5 millions d’euros visant à renforcer la protection des élus, sans toutefois parvenir à convaincre ces derniers. Les premières mesures de ce plan avaient été annoncées peu après l’incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), en particulier la création de 3 400 référents « atteintes aux élus » dans les commissariats et gendarmeries, ainsi que le renforcement du dispositif « alarme élu ».

Le Monde avec AFP

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