Close

Jean-Charles Naouri, PDG de Casino, visé par une information judiciaire pour viol et violences conjugales

Une chute sans fin et un très mauvais timing. Jean-Charles Naouri, PDG et actionnaire principal de Casino, pensait, grâce à un entretien paru mercredi 2 août dans Le Point, avoir apporté sa vision et une sorte de conclusion à l’opération financière qui va, d’ici à début 2024, lui faire perdre le contrôle de son entreprise.

L’homme d’affaires s’y est dit « fier » de l’accord de principe signé par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky (actionnaire indirect du Monde) et le financier français Marc Ladreit de Lacharrière pour renflouer et relancer le groupe menacé dans sa survie même par un endettement colossal de 6,4 milliards d’euros. En somme, une sortie en bon ordre après une séquence catastrophique pour M. Naouri.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le sauvetage du groupe Casino franchit une étape majeure

Et voilà que vingt-quatre heures seulement après cette parution, le patron déchu se voit rattrapé par une tout autre affaire : une accusation de violences et même de viol à l’égard de son épouse. Pour l’occasion, Jean-Charles Naouri a laissé l’une de ses avocates, Me Marie-Alix Canu-Bernard, être son porte-parole à la suite de la publication d’une dépêche de l’Agence France-Presse. L’AFP a, en effet, révélé que M. Naouri était visé par une information judiciaire ouverte par le parquet de Nanterre en juin pour viol et violences conjugales, après une plainte déposée par sa femme.

« Plainte pour dénonciation calomnieuse »

L’affaire est ancienne. Elle date de plus d’un an et fait suite au dépôt d’une première plainte de Mme Naouri en février 2022, classée sans suite le 26 août de la même année. Une deuxième plainte a été déposée par l’épouse du PDG en octobre 2022, avec constitution de partie civile.

« Après le classement sans suite de sa première plainte (…) en suite de la procédure de divorce initiée par M. Naouri, son épouse a usé de ce dernier recours, qui nous a conduits à lui opposer une plainte pour dénonciation calomnieuse », a déclaré Me Canu-Bernard, jeudi 3 août, par communiqué. L’avocate de M. Naouri poursuit en expliquant que « la plainte avec constitution de partie civile [entraîne] automatiquement l’ouverture d’une information judiciaire » et que, dès lors, son cabinet l’attendait « sereinement depuis fin 2022 ».

Jean-Charles Naouri s’est marié en secondes noces, en 2007, avec une Israélienne rencontrée à Tel-Aviv en 2000. Le couple est séparé de fait depuis 2019 et se trouve en instance de divorce depuis décembre 2021. La plainte de Mme Naouri, que Le Monde a pu consulter, fait notamment état d’un séjour de deux semaines à Saint-Tropez (Var), à l’été 2020, avec leurs deux enfants, dans une villa de location, au cours duquel elle dit avoir subi plusieurs rapports sexuels non consentis, en dépit de problèmes de santé qui l’empêchaient d’avoir une vie intime sereine.

Il vous reste 27.83% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top