Les buralistes victimes, lors des émeutes urbaines après la mort de Nahel M., de dégradations et de vols de leur commerce ayant entraîné sa fermeture au moins pendant trois jours consécutifs, pourront bénéficier d’une aide forfaitaire de 10 000 euros versée par l’Etat, selon un décret publié jeudi 3 août au Journal officiel.
Pour bénéficier de cette aide exceptionnelle, les débits de tabac doivent avoir « subi des dégradations, destructions, vols, à l’occasion des émeutes urbaines », lors des violences « survenues entre le 27 juin et le 5 juillet 2023 », précise le décret. Les buralistes devront apporter la preuve de la fermeture de leur commerce pendant au moins trois jours de suite.
Les adhérents à la Confédération nationale des buralistes, qui regroupe quelque 23 300 commerçants, pourront passer par ce syndicat professionnel. Les débitants en activité non adhérents à un syndicat professionnel national des buralistes auront jusqu’au 15 septembre pour en faire la demande, auprès de la direction générale des douanes.
Plus 500 bureaux de tabac endommagés
Selon le dernier bilan en date de la Confédération des buralistes, 545 bureaux de tabac ont été endommagés, dont 64 établissements incendiés et complètement détruits, a précisé un porte-parole à l’Agence France-Presse jeudi, estimant « la sinistralité à plus de 20 millions d’euros ». Ce dispositif exceptionnel s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord 2023-2027 sur l’accompagnement du réseau des buralistes, précise le décret.
Ce jeudi, le ministre délégué aux comptes publics, Thomas Cazenave, doit se rendre à Talence, en compagnie du président de la Confédération des buralistes, Philippe Coy, pour présenter cette aide.