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La France mise sur l’adaptation climatique pour maintenir son influence dans le Pacifique

« Le Pacifique devient probablement pour longtemps le théâtre essentiel de notre destin à nous, les hommes. » Nous sommes le 6 septembre 1966 et les mots sont ceux du président Charles de Gaulle en visite aux Nouvelles-Hébrides franco-britanniques, devenues Vanuatu indépendant en 1980.

Près de soixante ans plus tard, Emmanuel Macron adhère au même discours. Le chef de l’Etat a achevé, vendredi 28 juillet, une visite dans le Pacifique Ouest, passant par la Nouvelle-Calédonie, le Vanuatu et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Sur le chemin du retour vers Paris, il a ajouté une courte étape au Sri Lanka, vendredi soir, où il s’est entretenu avec son homologue Ranil Wickremesinghe, président de la République démocratique socialiste de cette île de l’océan Indien. Mardi 25 juillet, la ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est de son côté rendue pour quelques heures aux Fidji, siège du Forum des îles du Pacifique. Et Paris a annoncé l’ouverture d’une nouvelle ambassade aux Samoa.

Après avoir dressé depuis Nouméa le bilan promis des « cent jours » d’une nouvelle politique nationale autour de la nécessité de « l’ordre », lundi 24 juillet, la séquence diplomatique du président en Océanie lui a permis d’affirmer partout « l’indépendance » et « la souveraineté », qu’elle soit celle de la France ou de ses partenaires.

Au Vanuatu comme en Papouasie, le chef de l’Etat a été accueilli chaleureusement par de nombreux danseurs issus de tribus autochtones océaniennes. Il a reçu en cadeau des autorités assez de bâtons coutumiers sculptés pour frapper une armée d’adversaires politiques. Jeudi, il a joué les stars à Port-Vila, la capitale du Vanuatu, en parlant en bislama sur la scène du Festival des arts mélanésiens, énorme événement culturel qui réunit les artistes de la « famille du Pacifique » tous les quatre ans. Avant de finir par parcourir 2 kilomètres à pied dans la magnifique forêt papouasienne de Varirata, vendredi, en compagnie du premier ministre, James Marape, qui avait fait pavoiser toute la capitale Port Moresby. Emmanuel Macron était suivi par Catherine Colonna, focalisée sur la crise en cours au Niger.

« Nouveaux impérialismes »

« Il y a, en Indo-Pacifique, et tout particulièrement en Océanie, de nouveaux impérialismes qui apparaissent et une logique de puissance qui vient menacer la souveraineté de nombreux Etats, les plus petits, souvent les plus fragiles », a énoncé le locataire de l’Elysée, à Port-Vila. Cet impérialisme de la Chine et de la Russie, qu’il n’a jamais nommées, étant, à ses yeux, « la base d’une nouvelle colonisation ».

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