Close

Le très bon bilan économique des trois principaux énergéticiens français au premier semestre

EDF retrouve le sourire, TotalEnergies et Engie (ex-GDF) le conservent. Les trois principaux énergéticiens français sortent d’une année 2022 hors norme, après les secousses sur les prix dues au déclenchement de la guerre en Ukraine. L’an dernier, le premier avait enregistré des pertes de 17,9 milliards d’euros. Les deux autres avaient engrangé des profits respectifs de 20,5 milliards de dollars (environ 19 milliards d’euros) et de 5,2 milliards d’euros.

Lire aussi le décryptage : Article réservé à nos abonnés L’Etat reprend 100 % d’EDF, mais les défis demeurent

Sans conteste, au terme du premier semestre 2023, l’évolution la plus spectaculaire est à mettre à l’actif d’EDF. Le groupe a présenté ses résultats dans le détail, jeudi 27 juillet. Pourtant, la Bourse ne l’y oblige plus, puisqu’il en est sorti. Depuis le 8 juin, l’Etat est redevenu son actionnaire unique. L’électricien se réjouit d’un résultat net de 5,8 milliards d’euros, là où, en 2022, à pareille période, il déplorait une perte inédite de 5,3 milliards d’euros. L’endettement financier net, très lourd, reste proche de 65 milliards d’euros.

« Partout dans le groupe, nous avons engagé un travail profond d’amélioration de notre efficacité », a déclaré Luc Rémont, patron d’EDF depuis moins d’un an. Le regain s’explique notamment par des prix de l’électricité toujours hauts et par le redressement de sa production nucléaire en France. Au premier semestre 2023, celle-ci-ci était de 158 térawattheures, soit 4 de plus qu’il y a un an à la même période, mais près de 24 de moins qu’en 2021. Le groupe met aussi en avant un autre paramètre. En 2022, l’Etat l’avait contraint à brader encore plus d’électricité que prévu à la concurrence. Cette mesure avait causé un manque à gagner de 6,2 milliards d’euros au premier semestre de l’an dernier.

« Développement des activités renouvelables »

Du côté des hydrocarbures, le contexte actuel profite toujours grandement au secteur du gaz et du pétrole, deux énergies responsables du réchauffement climatique. Pour son bilan semestriel, communiqué également le 27 juillet, TotalEnergies affiche 11,5 milliards de dollars de résultat net ajusté, c’est-à-dire hors dépréciation ou autres éléments exceptionnels.

Pour autant, c’est 39 % de moins qu’au premier semestre 2022 (mais toujours 77 % de plus qu’en 2021), où dominaient les incertitudes sur les livraisons russes d’hydrocarbures. Depuis, les cours internationaux ont baissé, d’un premier semestre à l’autre : moins 26 % en moyenne pour le pétrole (baril de Brent de mer du Nord) et moins 58 % pour le gaz (sur le Henry Hub, plate-forme aux Etats-Unis).

Il vous reste 30.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Comments
scroll to top