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Quels sont les métiers les plus exposés au réchauffement climatique ?

Des employés d'un chantier BTP au centre de Toulouse coulent un plancher béton alors que la température atteint 38 degrés, le 16 juin 2022.

Ce billet est extrait de l’infolettre « Chaleur humaine », envoyée tous les mardis à 12 heures. Chaque semaine, le journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast Chaleur Humaine, répond aux questions des internautes sur le défi climatique. Vous pouvez vous inscrire gratuitement ici :

« Bonjour, je lis avec intérêt votre série sur l’adaptation, mais à ma connaissance vous avez assez peu parlé des salariés et du monde du travail qui risquent d’être dans des conditions de chaleur épouvantables. Quels sont les métiers les plus concernés ? » Question posée par Mickaël à l’adresse chaleurhumaine@lemonde.fr

Ma réponse : Tous les emplois vont être concernés, à des niveaux différents. Les plus exposés sont les ouvriers du bâtiment, les agriculteurs, globalement les métiers qui s’exercent en extérieur. Mais aussi ceux qui se pratiquent déjà avec des températures élevées, comme les cuisiniers, les soudeurs ou les boulangers, selon une note de France Stratégie sur le sujet publiée en juin.

1/Quels sont les emplois les plus exposés ?

Dans le détail, il s’agit bien sûr des métiers qui sont déjà très exposés à la chaleur : dans le monde agricole, les viticulteurs et les maraîchers sont particulièrement visés. Dans le BTP, les ouvriers des travaux publics, du gros œuvre, du ciment sont en première ligne. France Stratégie ajoute tous les emplois qui se pratiquent dans des conditions de chaleur importante (dans l’industrie ou la restauration, par exemple). Mais aussi les emplois de la sécurité civile, les pompiers et les policiers.

De nombreux effets de la chaleur sont répertoriés et bien documentés (voir par exemple cet article de ma collègue Catherine Quignon sur le sujet) : une plus grande fatigue, la baisse de la concentration, des troubles de la vision, etc. Cela augmente le risque d’accidents du travail graves. Selon l’Institut national de recherche et de sécurité, les risques professionnels associés à la chaleur apparaissent dès 28 degrés pour un travail nécessitant une activité physique, et à partir de 30 degrés pour une activité sédentaire. Il faut aussi compter, pour les travailleurs en extérieur, avec le risque accru de cancers de la peau. France Stratégie souligne également l’impact sur l’environnement de travail : des machines moins fiables, plus d’absences du personnel, etc.

Nous avions d’ailleurs parlé de cette question des impacts sur la santé dans un épisode de Chaleur humaine avec le médecin Jean-David Zeitoun que vous pouvez réécouter ici.

Dernier point, essentiel : les salariés les plus exposés, tous secteurs confondus, sont les plus précaires et ceux qui travaillent dans de petites structures.

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