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La ponctualité des trains et des avions en France s’est « globalement dégradée » en 2022

L’année 2022, marquée par le retour en masse des voyageurs post-Covid, fut l’une des plus mauvaises des dix dernières années en ce qui concerne la ponctualité, tant dans le secteur ferroviaire qu’aérien. C’est la conclusion d’un bilan publié, mardi 25 juillet, par l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST), organisme sous tutelle du ministère de la transition écologique. Les 90 pages du rapport détaillent les taux de retard (de cinq à quinze minutes selon les lignes ferroviaires, quinze minutes pour les avions) et les taux de vols ou de trains annulés tardivement (moins de trois jours avant). Page après page, le constat général est que la qualité de service s’est dégradée, à quelques exceptions près.

« La ponctualité de l’ensemble des services ferroviaires s’est globalement dégradée que ce soit par rapport à 2019 ou 2021. En effet, pour les services TGV et Internationaux, 2022 fait partie des pires années depuis 2012 aux côtés de 2017 et 2018 », écrivent les auteurs de l’autorité. Le constat est le même pour les trains Intercités : la faute, en partie, aux vagues de chaleur de l’été dernier qui ont forcé la SNCF à ralentir les trains. Les incendies liés à la sécheresse ont pu jouer aussi.

Les compagnies n’étaient pas prêtes

Mais, comme pour les autres modes de transport, l’autorité explique en substance que les compagnies n’étaient pas prêtes à recevoir autant de passagers. « L’augmentation importante de la demande s’est traduite par une forte augmentation du trafic ferroviaire, ce qui signifie qu’en cas d’incident, le nombre de circulations affectées est souvent plus important du fait des plus grandes difficultés à rattraper la situation », écrivent les auteurs du bilan.

Pour les TER, le problème a aussi été les suppressions de trains : jamais autant de trains n’ont été annulés depuis que l’autorité existe (ses chiffres remontent à 2013) : les grèves en sont l’une des causes, notamment dans les Hauts-de-France et en Occitanie.

En chiffres, les taux de retard sur l’année 2022 ont été les suivants :

  • TGV : 14,2 %, une remontée forte par rapport à 2021 (11,3 %) alors que les retards avaient baissé entre 2019 et 2021 ;
  • intercités : 16,7 % (contre 14,1 % en 2021) ;
  • RER et Transilien : 9 % (contre 8 % en 2021). L’autorité note cependant que la ponctualité est meilleure en Ile-de-France que dans les années 2010, à l’exception du RER B qui se dégrade ;
  • vols intérieurs : 19,4 % (contre 10,9 % en 2021).
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Le Monde avec AFP

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