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La gauche divisée mais indignée après la sortie du directeur général de la police nationale

Toute la gauche (ou presque) a enterré la hache de guerre. Lundi 24 juillet, le Parti socialiste (PS), Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et La France insoumise (LFI) ont publié un communiqué commun appelant « au rétablissement de l’ordre républicain dans la police et au respect de l’état de droit », après les déclarations faites par le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux. Seul le Parti communiste français (PCF) a refusé de signer la missive, qui n’est en conséquence pas siglée « Nupes », du nom de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale.

Trois semaines après des émeutes d’une violence rare, Frédéric Veaux a estimé dans Le Parisien dimanche 23 juillet que, « avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison ». Une façon de demander un régime d’exception pour l’un des quatre fonctionnaires mis en examen, et finalement placé en détention provisoire, après des accusations de violences commises en marge des affrontements survenus à Marseille dans la nuit du 1er au 2 juillet. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a apporté un soutien remarqué au DGPN, en annonçant « partager [ses] propos ».

Après avoir protesté à l’unisson contre cette double sortie, la Nupes s’est retrouvée lundi matin lors d’une réunion à distance. « Il était nécessaire que l’on discute de la séquence politique : des violences dans la police, des quartiers populaires et des révoltes, afin d’élaborer une réaction collective », relate l’eurodéputée Manon Aubry (« insoumise »). Les quatre partis de gauche, en froid sur plusieurs sujets, comme ceux des émeutes, des sénatoriales prévues en septembre ou des élections européennes de 2024, ne s’étaient plus vus depuis plusieurs semaines. La rencontre de lundi était censée marquer le retour à « un rythme régulier de réunions pour notamment dessiner l’avenir de la Nupes », poursuit Manon Aubry.

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Les communistes ont, eux, choisi de ne pas se joindre à la prise de parole collective, en raison « des différences d’approche sur les questions de sécurité et sur les violences de ces dernières semaines », fait savoir une porte-parole, reprochant à LFI de ne pas leur avoir « laissé vraiment le temps de réagir » ni de « travailler en commun ». Pendant les émeutes, le chef de file du PCF, Fabien Roussel, avait tenu à préserver les forces de l’ordre en refusant de généraliser les faits de violences policières ou de dénoncer le racisme dans la police. Le PS, qui s’était inscrit dans la même ligne, s’est quand même retrouvé avec ses alliés de la Nupes.

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