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Sylvain Maillard, un « macroniste originel » élu à la tête du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale

Le député Renaissance Sylvain Maillard et d’autres élues du groupe applaudissent lors de la passation de pouvoirs d’Aurore Bergé, nommé ministre aux solidarités, au ministère de la santé, à Paris, le 20 juillet 2023.

Les 171 députés Renaissance ont fait le choix de la continuité. Cinq jours après la nomination d’Aurore Bergé à la tête du ministère des solidarités et des familles, le député de Paris Sylvain Maillard a été élu sans surprise, mercredi 26 juillet, à la tête du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, prenant la succession de l’élue des Yvelines. A l’issue d’une campagne éclair et d’un premier tour l’opposant au député du Val-de-Marne Frédéric Descrozaille, M. Maillard, 49 ans, a obtenu 80 % des voix lors d’un scrutin par voie électronique, alors que le Palais-Bourbon a interrompu ses travaux pour la trêve estivale. « Sylvain est quelqu’un qui a un très fort leadership. C’est un chef d’entreprise, il sait manager, il a le sens de la communication, il est très présent dans l’Hémicycle et il sait répondre aux oppositions », salue le président Renaissance de la commission des affaires économiques, Guillaume Kasbarian.

Pour les dirigeants macronistes, il s’agissait d’assurer la stabilité du groupe Renaissance à l’approche d’un automne qui s’annonce compliqué pour le camp présidentiel avec l’examen des deux projets de loi de finances, de celui sur l’immigration et de la loi de programmation sur l’énergie et le climat. Soit autant de textes où la coalition présidentielle n’est pas certaine de disposer d’une majorité pour les faire adopter.

Une personnalité « moins anguleuse »

Le choix de placer l’ex-vice-président du groupe à la tête de la formation macroniste – position qu’il a déjà occupée en intérim durant le congé maternité de Mme Bergé à l’automne 2022 – avait été anticipé par sa prédécesseure et ses soutiens, désireux également de préserver l’autorité acquise sur le groupe après la débâcle des élections législatives. Se positionnant en successeur naturel à Mme Bergé, Sylvain Maillard avait annoncé quelques heures avant la nomination officielle de celle-ci, jeudi 20 juillet, sa candidature à la tête de Renaissance par un message de son équipe aux journalistes.

Cet ancien chiraquien a été encarté successivement à l’Union pour la démocratie française (UDF), au Nouveau Centre puis à l’Union des démocrates et indépendants (UDI) avant de rejoindre Emmanuel Macron dès 2016. Porte-parole de sa première campagne présidentielle, M. Maillard a ensuite profité de la vague macroniste aux élections législatives en étant élu dès le premier tour à Paris avec 50,80 % des voix. Au printemps 2022, il devra attendre le second tour pour être réélu face au candidat « insoumis », Thomas Luquet, avec 65,57 % des voix.

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